Publié le 20 juillet 2015 à 0h26 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h30
Martine Yana, la directrice du centre Fleg, à Marseille rend hommage à Raphaël Draï «un de nos maîtres à penser». Raphaël Draï, né à Constantine en 1942, professeur agrégé de sciences politiques est mort ce vendredi à l’âge de 73 ans. Homme de paix, engagé dans le dialogue interreligieux, il était l’un des intellectuels juifs les plus en vue.
«Je me rappelle de la première fois que je l’ai rencontré, c’était il y a 31 ans, nous venions de créer Radio JM et c’était l’un des premiers auteurs que je devais interviewer, j’étais mal à l’aise, j’avais peur de ne pas poser les bonnes questions. Et il m’a dit gentiment : « ne réfléchis pas pour savoir si tu as préparé des questions pertinentes, parlons ensemble comme si nous étions deux amis autour d’un café. Et nous sommes restés amis…» Et de se souvenir d’une réunion mémorable en sa présence, il y a quelques années, «où notre collectif « Tous enfants d’Abraham » venait de se former et où il resta pour le repas en notre compagnie à essayer de nous décoder les difficultés du personnage d’Abraham et à nous montrer les écueils d’une mauvaise compréhension. Je suis triste de sa disparition, c’était l’un de nos intellectuels juifs français des plus humains et à l’écoute de celui qui venait l’interroger. il va nous manquer. Il va me manquer» .
Raphaël Draï l’homme des ponts entre les cultures