Publié le 8 avril 2023 à 12h57 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 19h53
Une immersion unique dans les parcours de vie de 6 femmes à travers le monde, à la croisée du voyage initiatique et de la performance artistique Docks des Suds – Marseille, du 6 avril au 20 mai 2023
Suite au succès de son lancement à Bordeaux, l’expo-spectacle 24h de la vie d’une femme s’installe à Marseille pour 6 semaines. Cette performance artistique unique est l’occasion de sensibiliser le grand public à la problématique des droits des femmes, victimes des plus graves injustices à travers le monde.
Basée sur des histoires vraies, l’exposition-spectacle dresse les parcours de vie
de 6 femmes originaires de 6 pays du monde : Kurdistan iranien, Guinée,
Guatemala, Nigéria, Inde et France. Originalité du concept à la croisée du théâtre et du jeu de rôle : les visiteurs sont invités à se glisser dans la peau de l’une de ces six héroïnes afin de vivre 4 actes déterminants dans leur existence, en interaction avec des comédiens et équipés de casques audio.
De l’enfance à la vie d’adulte, ces femmes ont dû faire face à des injustices liées
à leur condition féminine : violences sexistes et sexuelles, discriminations,
exploitation, mariages et grossesses précoces… Mais loin d’être victimes de
leur destin, animées d’une résilience et d’une force de vie remarquables, elles
se sont relevées puis mobilisées pour aider d’autres femmes et faire évoluer les
systèmes en place.
sensibiliser « autrement » le grand public
Par sa dimension immersive et participative, cette exposition-spectacle contribue à éveiller les consciences, à donner envie de s’informer, voire de s’engager. Le projet s’inscrit également dans une démarche pédagogique à destination du jeune public (à partir de 10 ans), avec des séances dédiées en semaine pour les scolaires et le week-end pour les familles.
o Aouda : née à Conakry en Guinée, Aouda est issue d’un mariage désapprouvé par les familles. A 9 ans, elle est emmenée par ses tantes paternelles au village et subit une excision. A 14 ans, Aouda créé le club des jeunes filles de Guinée pour dénoncer avec courage la pratique de l’excision, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.
o Juanita : issue d’une famille nombreuse et aimante appartenant au peuple Mam, communauté indigène des hauts plateaux de l’ouest du Guatemala, Juanita voit sa vie basculer à l’âge de 8 ans avec l’arrivée au pouvoir du dictateur Rios Montt, en 1982. La spoliation des terres et l’expropriation des peuples autochtones se déroulent alors impunément au profit de multinationales complices. Après des années de traque sans merci, à 15 ans, Juanita entre dans la guérilla.
o Vandana Shiva : troisième fille d’un couple indien, Vandana Shiva grandit au cœur des montagnes de l’Himalaya. Elle fait des études brillantes en sciences et obtient un doctorat au Canada. De retour en Inde, Vandana Shiva dénonce haut et fort les effets dévastateurs de l’extraction minière, des OGM et du brevetage du vivant orchestré par les multinationales, au détriment des populations locales.
o Abi : fille d’une mère nigériane qui n’enfante pas du fils attendu, Abi subit la violence d’un père qui se remarie et relègue son premier foyer au second plan. Constamment vilipendée par la deuxième épouse, Abi et sa sœur se retrouvent, à 16 ans, à la rue. Abi envisage alors de tenter le rêve de l’Europe ! Après 8 mois de traversée de l’enfer en Libye, Abi survit miraculeusement à l’épreuve de la Méditerranée.
o Marie : au cœur du Jura, Marie grandit dans la nature, avec pour passion la danse. Enfant unique, elle effectue des études brillantes et entre à l’école normale supérieure à Paris, en géologie. Mais sa rencontre avec un jeune homme fait basculer sa vie dans un enfer pavé de violences psychologiques qui iront crescendo. S’ensuivent 7 années d’humiliations et d’isolement vécues en silence dont elle parviendra à s’extraire in extremis.
o Shayda : fille d’un père imam à Sanandaj au Kurdistan iranien, Shayda affronte son père dès son plus jeune âge pour obtenir l’autorisation de dessiner et de peindre. Elle défie à 13 ans son autorité et fait une fugue à Téhéran. Rattrapée par ses oncles qui la traduisent devant un conseil familial, elle échappe de peu à la mort.
24H de la vie d’une femme est réalisé en partenariat avec des associations, institutions et chercheuses mobilisées de longue date sur ces enjeux : les ONG CARE France, Equipop, Plan International France, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), SOS Méditerranée et l’UNICEF France ainsi que la CIRMMA et Territoires Solidaires. Le projet a obtenu un soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), de la Fondation Chanel, du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, du Ministère chargé de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici et du Fonds MAIF pour l’Éducation. Par ailleurs, il a reçu le Haut Patronage du Ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Territoires Solidaires est le réseau régional multi-acteurs dédié à la coopération et la solidarité internationales. Il a vocation à développer et optimiser les projets menés en région en vue de contribuer à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD). Il fédère et soutien l’ensemble des structures ou institutions qui développent des actions et favorise l’ouverture à l’international des habitants. Territoires Solidaires s’engage aux côtés d’Ars Anima pour la mobilisation des publics et particulièrement des jeunes de la région autour de ces enjeux. Le réseau encourage l’organisation d’initiatives faisant écho à l’exposition sur l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.