Publié le 26 janvier 2017 à 20h25 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Millésime bio débarque au Parc Chanot pendant trois jours. Près de 900 exposants, représentant 15 nationalités différentes, présenteront leurs vins aux 4 500 visiteurs attendus, majoritairement des professionnels du secteur, le salon étant réservé aux professionnels des métiers d’achat de vin, et aux exposants présentant des vins certifiés bio. Un nouveau temps fort dans la saison des expositions organisées à Marseille-Chanot.
Depuis 23 ans, Millésime bio, organisé par Sudvinbio, association interprofessionnelle créée par les vignerons bio d’Occitanie, se déroulait à Montpellier. A la suite de divergences avec Vinisud, autre salon professionnel organisé à Montpellier qui était organisé tous les deux ans puis est passé annuel l’an dernier, c’est donc vers Marseille que Sudvinbio s’est tourné. Bien lui en a pris puisque dès la première année ici, le salon a fait le plein d’exposants ; la 24e édition est, d’ores et déjà un succès. Il semble que de nombreux producteurs étrangers aient été enchantés de venir dans la deuxième ville de France, tout comme les vignerons provençaux qui seront présents en nombre.
En Paca on dénombre 935 viticulteurs bio pour 16 626 hectares dont 2 500 en conversion. En France, dans un contexte très positif de progression de l’agriculture bio toutes filières confondues avec 1,375 millions d’ha cultivés en bio (+17% en termes de surfaces, +8,5% en termes d’exploitations par rapport à 2014), le secteur viticole tire bien son épingle du jeu : 18% des fermes bio françaises se consacrent à la viticulture, pour une surface cultivée en bio (AB + conversion) de 68 565 ha, soit une croissance de 4% en un an. En surface, ces exploitations représentent 8,7% du vignoble total français. Les caves coopératives ne sont pas en reste, puisque 203 d’entre elles produisent du vin bio, contre 70 en 2009.
Du côté des emplois, il faut savoir qu’en moyenne, une exploitation viticole bio crée 1,5 fois plus d’emplois qu’une exploitation non bio, 34,6% des exploitations viticoles bio employant un ou plusieurs salariés permanents, contre 21,6% pour une exploitation non bio. 71,49% des emplois en viticulture bio sont à temps complet, contre 66,83% en conventionnel et la part des cadres et des techniciens est de 17,81% en viticulture bio, contre 11,6% en conventionnel.
Ces chiffres sont aussi applicables à l’Europe et particulièrement à l’Espagne et à l’Italie qui tout comme les vignobles français du sud bénéficient de conditions climatiques propices au développement de ce mode cultural. Ajoutez à cela une consommation qui va croissant (entre 5 et 10% par an), en France et partout dans le monde, le bio n’est plus une mode mais bel et bien une façon de cultiver et consommer qui s’est pérennisée. Souhaitons donc une première marseillaise réussie à cette 24e édition de Millésime bio…
Michel EGEA
Pratique – Millesime bio au Parc Chanot – Salon réservé aux professionnels, Palais Phocéen, entrée A: lundi 30/01 de 10 à 19 heures, mardi 31/01 de 9 à 19 heures, mercredi 01/02 de 9 à 17 heures.