Publié le 17 avril 2019 à 9h25 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 23h39
Dans le cadre du Plan pour la Santé, Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence vient de visiter à la Timone puis à la Conception, des services dotés d’équipements de pointe, financés avec l’aide de l’institution
Cette visite a débuté par la découverte du Robot Rosa présenté par le Pr Jean Régis, chef du service de neurochirurgie fonctionnelle et stéréotaxie et le Dr Giorgio Spatola. Le Robot Rosa a été mis en service dans le bloc opératoire de neurochirurgie fin septembre 2018. Cet équipement a été financé par le Département à hauteur de 300 000 euros. Des entreprises du Club TOP 20, l’Adereroc, présidé par Pascal Lagarde et l’ARTC Sud, présidé par Dominique David ont également participé à son financement. Le robot nouvelle génération ROSA® a été élaboré à Montpellier par la société Medtech, spécialiste européen de la conception, du développement et de la commercialisation de dispositifs robotiques innovants d’assistance aux gestes médico-chirurgicaux. Il a séduit de nombreux centres hospitaliers en France et dans le monde. Sorte de «GPS» de la boîte crânienne, ROSA® est utilisé pour différents types d’interventions crâniennes nécessitant la planification de la chirurgie à partir de données préopératoires, la localisation de l’anatomie du patient ainsi que le positionnement précis et la manipulation d’instruments. Il ne s’agit pas d’un robot de télé-opération comme par exemple le robot Da Vinci, qui réalise directement la chirurgie. Rosa permet de positionner un guidage pour le neurochirurgien. Au préalable, un examen d’imagerie est réalisé; ensuite un logiciel se charge de reconstruire le visage en 3D à partir des différentes coupes réalisées par l’imagerie médicale. Cela va permettre de planifier un certain nombre de trajectoires rectilignes pour lesquelles le chirurgien va définir un point d’entrée et un point cible.
La radiothérapie de l’AP-HM s’engage dans une mutation profonde
Elle a ensuite visité le service de radiothérapie de la Timone dirigé par le Pr Cowen en présence des Drs Xavier Muracciole et Laetitia Padovani. Grâce au soutien du Conseil Départemental à hauteur de 1,3 M€, la radiothérapie de l’AP-HM s’engage dans une mutation profonde et renouvelle l’ensemble de son parc d’accélérateurs de particules.
Après avoir mis en fonction le nouveau service de radiothérapie à l’Hôpital Nord en 2010, doté notamment de la Tomothérapie et de la Radiothérapie per-opératoire Intrabeam, l’AP-HM va poursuivre sa démarche de modernisation en renouvelant l’ensemble de ses 5 appareils de radiothérapie et en faisant l’acquisition d’une 6e machine, le Cyberknife. La thématique sera la radiothérapie stéréotaxique robotisée avec la création d’un Institut de Radiotherapie Stéréotaxique Robotisée. Il s’agit d’une technique de pointe permettant une radiothérapie épargnant encore d’avantage les tissus sains afin que ne soit irradiée que la tumeur avec une précision infra-millimétrique. Ces techniques de radiothérapie représentent un progrès important pour le traitement des tumeurs inopérables et/ou difficiles à irradier avec les systèmes classiques. Le faisceau de radiothérapie est capable de suivre le déplacement des tumeurs mobiles (pulmonaires ou hépatiques). L’AP-HM sera le premier CHU de France à proposer sur le même plateau technique d’une part, deux appareils de tomothérapie et un Cyberknife et d’autre part, deux appareils de type Versa HD. Ces appareils ont vocation à être dédiés à la recherche clinique, et représentent une activité de recours. Cette modernisation s’accompagne du renouvellement de deux scanners de type 4D. La délégation s’est ensuite rendue à la Conception pour visiter le laboratoire de thérapie cellulaire dirigé par le Pr Florence Sabatier. Laboratoire qui a bénéficié d’une nouvelle subvention du Département de 1,6 M€ dédiée à l’extension de ses locaux pour permettre la fabrication de médicaments de thérapie innovante.
Le LCTC a permis de «greffer» depuis 2012 plusieurs centaines de patients de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
L’AP-HM a ainsi pu conforter son avance en matière de thérapie cellulaire régénérative: le laboratoire de thérapie cellulaire est actuellement l’unique plateforme hospitalière autorisée pour la production de médicaments innovants de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il dispose d’une expertise technologique et biologique reconnue et d’une infrastructure de type «zone à atmosphère contrôlée» très performante. Depuis sa création, la thérapie cellulaire dédiée à la régénération de l’épiderme chez les patients gravement brûlés et la collaboration étroite avec le service de chirurgie plastique et réparatrice de l’hôpital conception (Pr G. Magalon, Pr D. Casanova), le LCTC n’a cessé de diversifier ses expertises et domaines d’application en lien avec de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales de l’AP-HM. Ses activités sont multidisciplinaires et orientées non seulement vers la mise en œuvre de thérapies cellulaires validées et indiquées comme actes de soins spécialisés à l’AP-HM mais également vers le développement d’essais cliniques évaluant des approches de thérapies cellulaires innovantes. Le LCTC a ainsi permis de «greffer» depuis 2012 plusieurs centaines de patients de la Région.
Jean Eyguesier