Publié le 4 novembre 2015 à 0h07 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Avec plus de 1 650 participants en 2014, les Assises de l’économie de la mer ont confirmé leur statut de principal rendez-vous annuel de la communauté maritime française. Cette reconnaissance et ce succès se sont affirmés progressivement depuis 2005, année de naissance des « Assises ». Les débats s’enchaînent, parmi eux, celui sur «Marseille et la Méditerranée». Il réunissait Mireille Peirano, Vice-présidente, Région Provence-Alpes-Cote d’Azur, Claude Piccirillo, Vice-Président, Marseille Provence Métropole, Didier Réault, Adjoint au Maire de Marseille, de Danielle Milon, vice-présidente du Conseil Départemental 13 et de Marc Reverchon, Vice-Président, CCI Marseille Provence.
Pour Danielle Milon l’économie bleue «représente une richesse inouïe pour le Département», tant sur un plan industriel, avec le Grand Port de Marseille, qu’environnemental avec le Parc national des Calanques, de la plaisance sans oublier le tourisme. Mireille Peirano d’ajouter : «Et le rôle de la Région est de permettre un développement équilibré des 900 kilomètres de côte en s’appuyant sur la diversité, la spécificité des territoires». «Les régions, précise-t-elle, vont avoir la responsabilité économique. De ce fait nous serons les mieux placés pour aménager harmonieusement le territoire».
Didier Réault avancera pour sa part : «La volonté de la ville de Marseille est de se réapproprier le front de mer. Et nous sommes bien conscients que si nous protégeons cette zone nous aurons un retour sur investissement. C’est ainsi que le Parc des Calanques a vu le jour, que nous venons de signer un contrat de rivière, à propos de l’Huveaune et un Contrat de baie pour lutter contre les inondations. Ce contrat de baie s’élève à 265 millions d’euros sur 6 ans. Il vise à éviter les inondations et à garantir la qualité des eaux de baignade. En fait, nous devons devenir la métropole de la mer». Claude Piccirillo rappelle que depuis 15 ans,«MPM travaille sur la plaisance, fédère 24 ports, sans oublier la création du Salon nautique de La Ciotat». «Avec la métropole, souligne-t-il, nous allons passer à 34 ports, ce qui nous rendra encore plus puissant, avec une volonté, devenir le premier pôle de plaisance en Europe, cela en conservant notre ADN, un nautisme populaire».
Petit flash back pour Marc Reverchon: «Le développement de Marseille est lié à la mer et cela ne date pas d’hier. Cela a commencé voilà 2600 avec la venue de Grecs d’Asie mineure.» Puis de se réjouir qu’après des années difficiles le port soit reparti. «Les trafics ont augmenté de 80 millions de tonnes cette année dans un port qui représente 43 500 emplois directs et indirects pour 2 900 entreprises. Il s’agit du 5e port de croisières avec 1,5 millions de croisiéristes accueillis et il dispose d’un secteur réparation navale de qualité avec La Ciotat et la forme 10, la troisième plus grande au monde». Considère: «Nous devons capitaliser sur notre position géostratégique et sur la dynamique du bassin méditerranéen et le développement des pays africains, sans oublier la saturation des ports du nord de l’Europe». Didier Réault se félicitant de la mise en place d’un travail commun ville/port «pour que le développement soit favorable à l’un comme à l’autre».
Enfin, une question est posée concernant le devenir de la SNCM et le fait que la Région soit favorable à entrer dans le capital. Du côté du Département il n’en va pas de même. Danielle Milon rappelant que Martine Vassal, la présidente du CD13 «s’est rendue à Bruxelles pour défendre ce dossier. Un dossier dont on peut regretter que l’État ne l’ait pas défendu autant que nécessaire». Didier Réault va dans le même sens : «C’est à l’État de prendre ses responsabilités, de tenir son rôle d’actionnaire»
Michel CAIRE