Publié le 24 janvier 2020 à 23h07 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h30
Nouvelles craintes pour l’emploi chez Thales Digital Identity & Security (DIS) France, ex-Gemalto. Selon le syndicat CFE-CGE, la direction du groupe Thales qui avait fait l’acquisition du leader de carte à puce en avril 2019, a annoncé mardi 21 janvier en «Commission centrale d’anticipation» à Paris son intention de supprimer 220 emplois dans différents sites de sa filiale Thales DIS France dont 70 suppressions de postes en Provence-Alpes-Côte d’Azur : 47 sur un total de 600 à La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône et 23 sur les 85 sur le site de Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. A cela s’ajoutent 150 suppressions de postes à Pont-Audemer dans l’Eure où Thales DIS France possède un site industriel qui compte 330 salariés. Toutes ces suppressions d’emploi sont liées à l’activité Mobile Connectivity Solutions (MCS), présentée comme «en difficulté à cause d’une décroissance plus rapide que prévue du marché de la carte SIM» qui aurait pu être mieux anticipée selon les syndicats. Sur ce marché, le fabricant français de cartes à puce peine à se relever et son nouveau propriétaire, Thales, se prépare à prendre des mesures. Dans les colonnes de La Provence, Anthony Vella, représentant de la CFE-CGC parle d’une «douche froide» et explique que «Le plan de sauvegarde de l’emploi annoncé en novembre 2017 quand nous étions toujours Gemalto est encore en cours. Nous pensions être tranquilles car Thales s’était engagé à ne pas parler de pertes d’emplois pendant 18 mois». En juillet 2018, ce PSE s’était traduit par la suppression de 262 postes en France, dont près d’une centaine à La Ciotat.
Dans son communiqué la CFE-CGC souligne qu’en revanche, cette fois-ci, il ne devrait pas y avoir de «licenciements secs » mais plutôt des départs volontaires, à la retraite ou des transferts. Pour l’heure, aucune communication officielle du groupe Thales n’a été faite, elle pourrait intervenir le 4 février prochain à l’occasion de la tenue d’un comité central d’entreprise.
Dominique GONOD #Techsnooper