Publié le 19 juin 2017 à 1h53 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Comment ne pas paraphraser Musset: Il est tombé cet édifice immense que LR et le PS ont sapé nuit et jour. La République en Marche a une majorité absolue –comme Destimed l’avait annoncé à l’issue du second tour de la Présidentielle– avec 361 députés sur les 577 sièges (estimation) loin devant LR, 125 députés, au soir du second tour. Mais ce parti, écartelé par les primaires, la Présidentielle, les désaccords politiques restera-t-il uni? Dans le jeu de poupée russe, le PS, à une plus petite échelle, se trouve confronté à la même question. Nombre de socialistes n’ont pas caché leur attrait pour la majorité présidentielle. Dans ce champ de ruines deux oppositions populistes s’affirment: la France insoumise et le FN car il ne faut pas minorer son score et avec les 8 députés qu’obtient Marine Le Pen. Son courant sort renforcé face à celui de l’extrême droite de Marion Maréchal Le Pen qui échoue en Paca avec un seul député, Gilbert Collard contre deux dans la précédente Assemblée. La responsabilité de la République en Marche est donc énorme. Elle l’est d’autant plus pour un mouvement qui n’existait pas voilà un an. Il a gagné la présidentielle avec Emmanuel Macron. Il se voyait promettre une minorité à l’Assemblée, il l’emporte avec la majorité absolue. Le plus dur commence. La population a entendu le double message d’Emmanuel Macron de libéralisation et de protection. Le pari n’est pas simple. il doit être remporté. Pourvu que ça marche.
Michel CAIRE