Publié le 9 avril 2023 à 22h30 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 19h45
Les travaux de recherche des rescapés vont se poursuivre toute la nuit à Marseille alors que 8 personnes sont portées disparues. Les causes du drame sont toujours inconnues, selon la procureure de la République.
Alors que les marins-pompiers et les sapeurs pompiers effectuent leurs travaux de recherche des rescapés, travaux qui vont se poursuivre toute la nuit, Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille a annoncé que huit personnes du 17, rue Tivoli ne répondent pas aux appels tout comme une 9e personne occupant un rez-de-jardin qui fait la jonction entre le 15 et le 17. Elle précise que se trouvaient dans cet immeuble «des personnes d’un certain âge et un jeune couple». Elle ajoute qu’il n’y aurait pas d’enfants parmi les victimes. La procureure signale qu’ «il est impossible d’indiquer les causes de l’explosion car l’expert judiciaire n’a pas encore pu accéder aux lieux puisque la situation n’est pas encore stabilisée». Mais elle insiste sur le fait que les immeubles du 15, 17 et 19 rue Tivoli ne sont pas visés par des arrêtés de péril.
Ce soir, toutes les équipes restent mobilisées et déterminées à porter secours et retrouver des personnes en vie.
Merci à nos @MarinsPompiers, aux policiers et aux agents municipaux qui travaillent sans relâche depuis près de 24h.
L’espoir doit nous tenir. pic.twitter.com/u52ibk9HeJ— Benoît Payan (@BenoitPayan) April 9, 2023
«Oui, l’espoir existe de trouver des survivants»
Benoît Payan, le maire de Marseille, lors d’une nouvelle conférence de presse devait annoncer qu’enfin «l’intensité de l’incendie diminue. Mais les chiens ont encore beaucoup de difficultés à travailler». Il ajoute: «Oui, l’espoir existe de trouver des survivants. Vous croyez que les pompiers feraient tout ce qu’ils font s’ils n’avaient pas l’espoir de sauver des Marseillaises et des Marseillais?». Dans ce cadre il précise: «C’est parce que l’espoir existe que les pompiers n’ont pas noyé le foyer mais arrosé de façon scientifique, et n’ont pas utilisé de produits chimiques». Il prévient que les habitants ne pourront pas rentrer chez eux ce soir mais «si la sécurité le permet, ils pourront récupérer leurs animaux de compagnie et leurs affaires personnelles».
Il tient à rappeler qu’«il est très rare d’avoir une explosion qui provoque un effondrement et un incendie qui empêche un déblaiement classique». Il ne manque pas de rendre hommage au travail accompli par les marins-pompiers et les pompiers du Sdis 13, sans oublier la police nationale et la police municipale. «Les pompiers sont des héros», lance-t-il avant d’ajouter: «La priorité des priorités reste de trouver des survivants».
Rappelons que Dès les premières minutes, Benoît Payan s’est rendu sur place et a mobilisé tous les services de la Ville pour répondre à l’urgence. Une centaine de marins-pompiers, la Direction de la Protection de la Population et de la Gestion des Risques (DPPGR), une cinquantaine de policiers municipaux ont travaillé à sécuriser les lieux, à secourir et à accompagner les personnes évacuées. Le Samu Social et l’ensemble des services de la Ville sont également pleinement mobilisés. La Ville a ouvert un gymnase et deux écoles afin d’accueillir les familles évacuées, une cellule d’aide psychologique ainsi qu’une ligne téléphonique d’urgence ont été mises en place.
33 immeubles ont été évacués par prévention
Un périmètre de sécurité a été mis en place dans les rues adjacentes. Les rues suivantes sont fermées à la circulation pour faciliter l’intervention des secours : Terrusse, Jaubert, Abbé de l’épée, Curie, Guérando, Rougier, Merentie, Saint-Savournin, De Bruys, Horace Bertin, Eugène Pierre, et Saint-Sylvestre.
Dans la matinée, 33 immeubles ont été évacués par prévention. 199 personnes ont été recensées par les services de la Ville. Sur ces 199 personnes, 99 personnes ont été accueillies au gymnase Vallier et 50 personnes ont été prises en charge et hébergées dans des hôtels par la Ville.
Concernant les causes sa réponse fuse: «Aujourd’hui je pense aux victimes. Et il faut laisser la police judiciaire faire son enquête».
Le vice-amiral Lionel Mathieu devait signifier à son tour: «Tant que l’espoir existera nous poursuivrons les opérations de secours. Nous progressons, nous maîtrisons l’incendie, nous engageons des hommes et des femmes sur le terrain ainsi que des chiens».
Michel CAIRE