Publié le 26 août 2016 à 14h52 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Le collectif Energie PME qui rassemble des chefs d’entreprises, des commerçants, des artisans, des associations, des fédérations professionnelles, des syndicats mais aussi nombre d’autoentrepreneurs et de personnalités impliquées dans la vie économique des Bouches-du-Rhône vient de tenir à l’EMD École de Management une journée de travail, un Lab comprenant trois ateliers. Le premier a porté sur le thème : «être entrepreneur, un choix de vie», le deuxième sur «les mutations économiques, sociétales» et enfin le troisième sur le business. «Les entreprises sont là pour travailler et force est de constater qu’elles le font dans un environnement où les pirates sont de partout», lance Marie-Laure Dufour, directrice du cabinet Faire plus. A ses côtés, Alain Gargani, Président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes entreprises (CGPME) et Stéphane Soto, chef d’entreprise. Marie-Laure Dufour rappelle: «Notre collectif a vu le jour le 12 juillet, nous sommes candidats à la présidence de la CCI car, actuellement, la grande majorité des entreprises paie pour un service qu’elle n’a pas». «Attention, ajoute-t-elle, il y a une expertise au sein de la Chambre mais il manque une vision, tant sur le plan macro que micro économique». Pour elle, «il importe d’avoir cette vision et cette expertise ainsi qu’une proximité pour faire de la Chambre une entreprise du quotidien pour des entreprises du quotidien. Pour cela, il faut que la Chambre change car elle a gardé un fonctionnement d’avant alors que le monde a changé. Nous, nous apportons une vision nouvelle, transversale».
«Il faut savoir que 80% des entrepreneurs disent ne pas avoir de liens avec la CCI»
Stéphane Soto avance pour sa part : «Il faut savoir que 80% des entrepreneurs disent ne pas avoir de liens avec la CCI». Il tient toutefois à modérer son propos: «La Chambre est une très belle maison mais elle a besoin d’une nouvelle dynamique. Et, notre démarche, ouverte, fait que des gens nous apporte des solutions, ouvrent des territoires. Nous ne voulons pas d’un hyper-président mais décloisonner, responsabiliser les agents. Nous allons déverticaliser». Marie-Laure Dufour reprend: «Ces ateliers sont, en effet, la préfiguration de la CCI que nous voulons, en rupture avec un système qui a duré 11 ans et dont le bilan est celui de l’UPE 13». Alain Gargani d’insister: «Nous voulons une CCI qui nous ressemble, proche, mobile, réactive. Pour ne donner qu’un exemple nous venons de nous rendre à Saint-Paul-Lez-Durance où les entrepreneurs n’avaient jamais vu la CCI se déplacer. Pour moi, il est clair que si les Chambres ne changent pas elles seront condamnées à disparaître. Notre force, c’est notre diversité, nous avons des entrepreneurs, des nouvelles technologies mais aussi des commerçants non sédentaires et, c’est dans cette diversité que réside notre force». Abordant la question des finances Alain Gargani avance: «Nous avons des idées. Par exemple lorsqu’un chef d’entreprise a un problème et qu’il a la possibilité de venir à la Chambre il passe les portes de cette grande maison… et, il se retrouve perdu dans un musée. Je ne suis pas sûr que ce soit ce qu’il attend. Il faut redimensionner la Chambre aux besoins et peut-être faudra-t-il déménager. Quel entrepreneur peut vivre au-dessus de ses moyens, le savoir et continuer?».
Énergie PME donnera les premiers éléments de son programme, fruit de ces réunions, le 13 septembre.
Michel CAIRE