Dans le cadre des élections européennes qui se tiendront le 9 juin, et après le meeting national de Lille, l’équipe « Besoin d’Europe» 13 ( la liste commune Renaissance, Modem, Horizons et Parti Radical) vient de lancer sa campagne ce samedi 16 mars dans les Bouches-du-Rhône en présence de plus de 200 militants issus de toutes les composantes de la majorité.
Anne Rudishuli responsable Europe de Renaissance 13 introduit la première séquence de ce lancement avant de céder la parole aux députés engagés et aux acteurs de terrain pour partager leurs visions et leurs aspirations pour l’Europe de demain. Elle donne le ton à ce que sera la campagne de « Besoin d’Europe » : « L’Europe est une fierté, un défi, une construction perpétuelle et c’est un combat ».
Face à un RN qui séduit la jeunesse la majorité présidentielle entend mettre la jeunesse à l’honneur. Ambroise Méjean, président « Des jeunes avec Macron » avance : « Une étude montre que 85% des jeunes ont le sentiment d’être européens. Ils doivent savoir que la liste présidentielle est la seule pro-européenne à Strasbourg, à Bruxelles et en France ». Il conçoit que « des jeunes se font avoir par Jordan Bardella. Mais ils doivent savoir que ce dernier se fait surtout remarquer à Strasbourg par son absence. Il a raté pas moins de 70% des réunions. Et puis, au-delà, si le discours du RN est édulcoré sur l’Europe, sur le fond la politique est toujours la même, anti-européenne. Et les jeunes britanniques mesurent ce qu’il y a de négatif à sortir de l’Europe ». Ambroise Méjean ajoute: « Nous, nous voulons une France moteur de la construction européenne. Nous savons que des gens sont mécontents, parfois pour de bonnes raisons mais ils doivent savoir que nous nous battons sur le terrain pour envoyer un maximum de députés à Strasbourg pour une France plus forte en Europe et pour plus d’Europe au bénéfice de tous nos concitoyens ».
« L’Europe peut encore faire rêver »
Najat Akodad, co-fondatrice et trésorière de Renew Europe France souligne : «Mon engagement européen a été relativement tardif. Il faut savoir que je viens d’un milieu ouvrier, d’une famille de 8 enfants. L’Europe ne faisait pas partie de ma vie jusqu’à un voyage scolaire au Parlement européen ». Pour elle : « L’Europe peut encore faire rêver », tout en reconnaissant qu’«elle doit encore se rapprocher des populations». Mais, poursuit Najat Akodad: « Ce sont aussi des perspectives, des combats, des solutions, notamment en matière d’écologie ». Avec gravité elle considère : « Nous sommes à un carrefour. Il y a des peurs dans la population face aux enjeux. Mais il faut savoir que les réponses sont au niveau européen, sont transfrontalières. Et l’objectif de cette campagne est donc de faire connaître cette réalité alors que les extrêmes invitent à se refermer, se cacher, se protéger. Mais cela ne marche pas. On l’a vu en Italie avec Giorgia Meloni qui est arrivée au pouvoir en disant qu’il n’y avait pas besoin d’Europe et, une fois au pouvoir, face à la crise , elle a eu un éclair de conscience et un aveu de faiblesse en se tournant vers l’Europe ».
« Nous devons aller au contact des électeurs »
Juliette Bachelier, coordinatrice régionale Horizons jeunes Provence-Alpes-Côte d’Azur, insiste sur l’importance de voir la majorité présidentielle unie derrière la tête de liste Valérie Hayer. «Notre liste porte le projet le plus concret. Maintenant nous devons faire connaître notre programme et pour cela nous ne devons pas nous contenter des réseaux sociaux, nous devons aller au contact des électeurs », insiste-t-elle.
Pour Renan Megy, membre du bureau de Renaissance 13 : « Nous sommes face à de gros enjeux avec ces élections européennes. Il s’agit en premier lieu de la paix puisque la guerre est aux portes de l’Europe. Mais c’est aussi un enjeu face à tous les défis auxquels nous allons devoir répondre, notamment sur le plan environnemental. Il faut bien être conscient que nous ne réussirons la transition écologique que si nous travaillons au niveau européen. Ce n’est pas en restant recroquevillé en France que nous réussirons cette transition. Et je n’oublie pas les enjeux de pouvoir d’achat, de sécurité, d’immigration… Il faut être clair : la souveraineté nationale ne sera défendue qu’avec une Europe forte ». « Évidemment, poursuit-il, un des enjeux va être l’ouverture vers la Méditerranée et on voit bien qu’il y a des partis qui vont prôner plutôt le refus d’ouverture alors que l’Europe ne pourra fonctionner qu’en étant forte entre elle mais aussi avec ses partenaires extérieurs et donc, évidemment, avec l’ensemble du monde méditerranéen ».
Isabelle Campagnola-Savon, Horizons, rappelle: « Avec Renaud Muselier nous avons capté 5 milliards d’euros de fonds européens lors de la première mandature et aujourd’hui nous visons les 10 milliards ». Mais, juge-t-elle : « Il ne faut pas réduire la campagne à ses fonds car l’Europe, loin d’être à l’origine de tous nos maux, est un îlot de stabilité économique face aux grandes puissances que sont les États-Unis et la Chine. L’Europe nous protège pendant les crises. Elle est aussi notre îlot de démocratie et de paix. Une démocratie qui nous permettra de rester une grande puissance ».
Bertrand Mas-Fraissinet, président de Renaissance 13, membre du bureau exécutif de Renaissance, se félicite au terme de cette matinée : « Après le meeting de Lille il nous a paru important de lancer la campagne dans les Bouches-du-Rhône avec nos militants, nos sympathisants. La mobilisation militante a fonctionné et toutes les composantes de la majorité étaient présentes. Face à la montée des populismes nous avons lancé notre campagne sur les logiques de dynamisme, d’énergie et d’urgence à un moment où l’Europe peut se désagréger de l’intérieur ou de l’extérieur ».
Reportage vidéo Joël BARCY, rédaction Michel CAIRE