Publié le 5 mars 2021 à 9h32 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h29
Les écologistes lancent leur campagne en région Sud, en présentant le pôle EELV, Génération Écologie et Cap Écologie, qui vient de naître après la fusion entre L’AEI et Cap 21 tout en affirmant qu’il s’agit «de la première étape d’un rassemblement plus large» selon Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe EELV.
Ma famille politique est rassemblée
Chaque composante du rassemblement écologiste prend tour à tour la parole. Et c’est France Gamerre, présidente d’honneur et délégué régionale Paca de Génération Écologie, qui ouvre la présentation par une note d’optimisme: «Cette journée est très belle puisque ma famille politique est rassemblée». L’écologie politique a besoin de se rassembler «bien au-delà des clivages politiciens. Nous en avons pris conscience tardivement mais nous en avons pris conscience», insiste-t-elle.
Répondre aux urgences du présent et permettre de construire un monde durable
Nathalie Morand, co-porte-parole d’EELV Paca ajoute pour sa part : «Nous sommes unis pour un projet qui représente une véritable alternative à l’actuelle majorité, à son bilan.» Pour elle lors de ces élections régionales et départementales de 2021, trois projets de société seront sur la table. «Le premier est un projet déjà obsolète qui prône la haine et le repli sur soi, c’est celui du RN; le deuxième est un projet qui propose de continuer comme avant, en arguant souvent de belles paroles autour de l’écologie, mais qui ne prend pas les mesures nécessaires pour faire face au dérèglement climatique, et qui nous conduit inévitablement à la finitude de la planète, à la destruction du vivant, à l’explosion de la pauvreté et des inégalités».
Elle en vient au troisième projet, celui des écologistes: «Il propose une véritable alternative au bilan de Renault Muselier et de son équipe. C’est un projet qui répond aux urgences du présent et permet de construire un monde durable. Ce projet, qui est un changement radical de système, se concrétise déjà dans les communes et les collectivités écologistes».
Nathalie Morand assure: «Nous voulons prendre soin du vivant, de l’humain et notamment des plus fragiles et de la jeunesse. Nous mettrons en œuvre une politique qui permet de proposer une réelle qualité de vie sur l’ensemble du territoire pour tous et toutes par l’accès à la santé, à une alimentation saine, à la culture, aux loisirs, au sport, à l’enseignement et à la formation…. Enfin, notre projet est résilient et permettra de construire une région qui peut s’adapter rapidement à un monde qui change vite et qui peut résister au dérèglement climatique».
Répondre aux défis majeurs du changement climatique
Fazia Hamiche, co-déléguée régionale Paca de Cap Écologie insiste sur l’importance qui doit être donnée à la jeunesse et à l’engagement citoyen. Pour Pierre Moze, délégué régional Paca et porte-parole national du Mouvement des Progressistes: «Le rassemblement qui se construit est un rassemblement de volonté, de conviction». C’est selon lui: «un impératif pour notre région qui doit répondre aux défis majeurs du changement climatique d’une part avec chez nous, les deux effets touchant à la fois le littoral et son trait de côte et les phénomènes d’effondrements, glissements de terrain et inondations qui affectent nos zones de montagne. Le deuxième est le besoin énorme de solidarité en faveur de populations en situation de pauvreté et de précarité mais aussi en direction des populations touchées par les phénomènes climatiques».
Le projet écologiste que nous portons est un projet global
Jean-Marc Governatori, coprésident de Cap Écologie avec Corinne Lepage voit dans l’union construite «une opportunité et une responsabilité». Pour lui, en effet, «la victoire est possible et nous impacterons alors la vie de 5 millions d’habitants» avant de préciser: «Le projet écologiste que nous portons est un projet global, qui répond aux problèmes environnementaux, économiques, sociaux et sociétaux». Et de dénoncer la politique de l’actuelle majorité: «Parler de « COP d’avance » ne trompe personne et reste du « greenwashing ». Cela consiste à mettre des pansements sur des plaies ouvertes».
Replacer l’Humain au cœur de son environnement
Jean-Laurent Félizia, co-secrétaire régional chef de file pour EELV Paca indique qu’au-delà du pôle écologique, «ce rassemblement est ouvert à toutes celles et ceux qui ont la volonté de mettre en œuvre des propositions qui redonneront un sens à l’avenir de notre région, et surtout qui replacent l’Humain au cœur de son environnement». Jean-Marc Governatori ajoute à ce propos: «Nous avons déjà presque réalisé l’impossible, l’union de la famille écologiste et, en plus, nous nous entendons incroyablement bien dans la région». Mais aucune information précise ne sera donnée sur l’avancée des négociations, notamment avec le PS et le PCF, pas plus qu’une date limite, rien non plus sur la tête de liste…
Une réunion qui s’est tenue en présence de Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe EELV et de Jérémie Iordanoff, secrétaire national adjoint EELV, Délégué aux régions et territoires.
Michel CAIRE
[(
Déclarations
Ils soutiennent le rassemblement écologiste en Provence-Alpes-Côte d’Azur: Delphine Batho et Corinne Lepage «Bonjour les ami.e.s du Pôle Ecolo, nous sommes heureuses du lancement de votre liste en Paca qui rassemble les écologistes de notre Pôle, EELV, Cap Écologie, Génération Écologie et le Mouvement des Progressistes. Dans ce temps d’urgence économique, environnementale, sanitaire, sociale, dans ce temps d’incertitudes, le rassemblement des écologistes est la clé.»
Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe EELV: «L’écologie enfin rassemblée en Paca est la première étape vers un large rassemblement avec la gauche qui s’écologise, pour faire face au RN et gagner la région.»
M.C.)]