Publié le 30 septembre 2014 à 23h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h12
Une convention pour la construction de la première centrale de production thermo-frigorifique marine en France a été signée ce mardi 30 septembre entre Marc Pietri, le président du groupe Constructa, Audrey Camus, directrice du développement de Foncière des Régions et Jean-Pierre Monéger, directeur général de Cofely Services, filiale de GDF-Suez. Une convention qui engage les partenaires pour 12 ans.
En plein cœur de l’EcoCité Euroméditerranée, cette centrale, unique en son genre, transforme la mer Méditerranée en source d’énergie durable pour un territoire de près de 500 000 m². Elle représentera aussi, à partir de son entrée en fonction, en 2016, une vitrine du savoir-faire de GDF-Suez. Un projet dont le coût s’élève à 35 millions d’euros. François Jalinot, le directeur général d’Euromed avance : «Ce qui est en passe de se réaliser, ici, avec le soutien de nos partenaires, ouvre la voie à de nouveaux usages de la ville et des ressources naturelles en climat méditerranéen, tout en permettant d’anticiper les effets annoncés du changement climatique». Et de souligner que ce projet s’inscrit dans le cadre du label EcoCité obtenue en 2009 à l’occasion de l’extension du périmètre Euromed 1. «Notre objectif étant de tendre vers des bâtiments à énergie positive sur EcoCité».
Ce réseau «Thassalia» sera alimenté par une centrale installée sur le môle d’Ares du Grand Port Maritime. D’une longueur de 3,1 kilomètres, il desservira dans un premier temps les Docks, Euromed Center et le futur Parc Habité d’Arenc.
Marc Pietri de profiter de ce dossier pour lancer : «L’immobilier, c’est le temps qui tue. La première fois que l’on m’a parlé d’une boucle d’eau de mer, c’était en 1999. Elle va voir le jour en 2016. Et pourtant lorsque l’on sait que ce projet se traduit par une réduction de 50% d’émission de CO², 70% d’énergie renouvelable supplémentaire, on mesure que cette boucle ne pose pas question». Et d’annoncer avec fierté que Constructa, à une toute autre échelle, «a déjà utilisé l’eau de mer pour un programme de 1 100 logements à La Seyne-sur-Mer, dans le Var.»
Euromed Center, explique Audrey Camus, consiste en la création d’un véritable morceau de ville alliant les différents usages urbains : bureaux, hôtel, commerces, services, loisirs, cinéma et espaces verts. Un concept totalement original «qui est une plateforme d’échanges et de rencontres d’une surface de 70 000 m², dont 47 800 m² de bureaux.»
«C’est ici que nous inviterons nos clients internationaux pour montrer notre savoir-faire»
Jean-Pierre Monéger, Cofely Services, explique : «Les techniques que nous allons utiliser existent déjà, en revanche, c’est la première fois que nous allons associer dans une même installation nos compétences en matière de chaud et de froid et c’est donc ici que nous inviterons nos clients internationaux pour montrer notre savoir-faire». D’autant que 40% de la population mondial vivant à moins de 100 km de la mer, «le potentiel de la géothermie marine est considérable et l’objectif est que d’autres territoires du littoral se dotent de systèmes quasi similaires».
Pour les usagers qui bénéficieront de cette source d’énergie «le coût sera forcément moins cher que celui des énergies traditionnelles ». Jean-Pierre Monéger signale qu’une fois cet équipement réalisé : « Nous avons signé pour desservir entre 50 000 et 100 000m², après, nous allons avancer par opportunité et, bien sûr, nous allons répondre à l’appel à projet pour Euromed 2».
Michel CAIRE
Ce projet répond aux prescriptions environnementales d’Euromed et aux attentes de l’ensemble de ses partenaires dont le Conseil régional Paca, le Conseil général 13, Marseille Provence Métropole, la ville de Marseille et les organismes qui soutiennent les solutions en efficacité énergétique : l’Ademe et le Fonds européen du développement régional.