Entretien avec Jean-Claude Baffie: La Société des membres de la Légion d’honneur se mobilise pour la jeunesse

Jean-Claude Baffie, président départemental de la Société des membres de la Légion d’honneur, administrateur national des décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie, présente les actions menées par la Société en direction des jeunes. Entretien.

Destimed: Jean-Claude Baffie, vous êtes président départemental de la Société des membres de la Légion d’honneur. Quelle est sa mission de cette organisation ?

Jean-Claude Baffie : La Légion d’honneur date de 1802, la Société des membres de la Légion d’honneur a vu le jour en 1921.  Il s’agit de contribuer au renforcement de la cohésion nationale et du lien social sous toutes ses formes. L’entretien et le renforcement du lien intergénérationnel relèvent naturellement de cette démarche. Soutenir les plus anciens, apprendre d’eux et investir au profit de la jeunesse de notre pays en étant présent sur le terrain de son éducation, c’est construire la société de demain

Comment cela se traduit-il sur le terrain ?

Nous avons les olympiades de la jeunesse dont la première édition a eu lieu en 2021. Il s’agit d’une grande compétition, en ligne et en présentiel, qui réunit 1 000 jeunes de toute la France et de l’étranger aux Invalides autour de 80 ateliers ludiques et inédits sur les thématiques de la solidarité, de l’engagement, de la transmission des valeurs et des savoir-faire français. La compétition se déroule en deux temps : une compétition numérique et une compétition physique. Au niveau des territoires la compétition est numérique, avant une journée, organisée cette année le 26 mai au Stade Charléty de Paris,  lors de laquelle il s’est agi de mettre en pratique les connaissances acquises lors de la compétition numérique. Tout au long de la compétition, les équipes participent à des stands et relèvent les défis préparés pour la journée par les professionnels animateurs de stands. Nous avons eu des établissements tel que le lycée Victor Hugo à Marseille, le lycée militaire d’Aix-en-Provence, l’école de la 2e chance, l’Epide (Établissement pour l’insertion dans l’emploi), qui est établissement public qui aide et accueille les jeunes de 17 à 25 ans, qui ont le plus de difficulté à trouver un travail ou une formation.

Cet événement passé, avez-vous encore une actualité ?

Et comment. Nous mettons, ce jeudi 30 mai, dans le salon d’honneur de la Préfecture, la jeunesse à l’honneur. L’objectif de cette opération est d’offrir à la jeunesse du département 13, potentiellement ou réellement en difficulté, un moyen de se distinguer positivement, de redonner un sens à son existence, de trouver sa place dans la société et enfin d’aborder la citoyenneté et le monde du travail dans de meilleures conditions. Il s’agit de valoriser la jeunesse méritante et courageuse, issue pour certains de milieux défavorisés, ainsi que les organismes et leurs représentants qui œuvrent chaque jour, pour que leur avenir soit le meilleur possible. Leur action et leur attitude sont récompensés par la remise d’un chèque. Tous les établissements participants recevront un prix du mérite. Cette année nous verserons un chèque global au directeur d’établissement qui le versera ensuite aux jeunes.

Cette année vous avez mis en place un prix innovation…

Tout à fait. Il concerne Sup de Sub, un établissement particulier qui relance des jeunes en grande précarité par un travail intensif dans l’art pour se réinventer, apprendre à échanger, à œuvrer collectivement… Cela se passe à la Friche Belle de Mai, les professeurs viennent du monde entier. Quand il y a un problème les jeunes se réunissent et trouvent une solution entre eux. Ce projet est soutenu notamment -et cela depuis des années- par le président de l’Institut supérieur des Métiers. Nous sommes très sensibles à l’action qui est menée là et nous avons créé un diplôme création et innovation.

Vous avez également un prix en direction des apprentis. Quelle est la vocation de ce prix ?

Il s’agit de favoriser une évolution des mentalités pour que l’apprentissage et l’enseignement professionnel ne soient plus considérés comme des filières réservées aux jeunes en situation d’échec scolaire, mais bien comme des voies de réussite, débouchant sur des emplois offrant des perspectives de promotion sociale. La remise des prix aura lieu le 27 juin encore une fois dans le salon d’honneur de la Préfecture de Région à Marseille. J’ajoute que nous avons également participé à la deuxième édition des « Olympiades de la jeunesse » dont la finale a eu lieu le dimanche 26 mai 2024 au stade Charléty.

Propos recueillis par Michel CAIRE

 

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