Après la victoire de Syriza aux législatives en Grèce, le 25 janvier, la gauche radicale vient de connaître, avec Podemos et les Indignés une forte poussée en Espagne. Elle prend la Mairie de Barcelone, avec Ada Colau, l’ancienne porte-parole de la Plateforme des affectés par l’hypothèque (PAH), organisation qui lutte contre les expulsions de familles surendettées. Et c’est une autre femme, Manuela Carmena, ancienne juge, elle aussi à la tête d’une liste Podemos qui, si un accord est trouvé avec le PSOE, devrait prendre la tête de Madrid. Des succès qui s’appuient sur un rejet de plus en plus grand de la politique d’austérité mais aussi des affaires qui ne cessent de secouer le pays.
Ada Colau, après sa victoire historique de lancer : «La citoyenneté l’a emporté contre la campagne de la peur, de la résignation». A Madrid, la liste conduite par Manuela Carmena ne compte, avec 20 sièges, qu’un de moins que le Parti Populaire. Si le PSOE, avec ses 9 sièges, soutient les Podemos, ils se trouveront à la tête des deux premières villes du pays. Tel devrait être le cas, si l’on se réfère au propos du Premier secrétaire du PSOE qui a déclaré qu’il appartient à son organisation de faire en sorte qu’il y ait des gouvernements progressistes. Sachant que dans plusieurs cas le PSOE aura besoin des voix des Podemos.
Ces élections se traduisent également par la percée du parti centriste «Citoyens». Ainsi, le bi-partisme ( PP-PSOE) à l’œuvre depuis 40 ans en Espagne a pris fin ce dimanche. Le Parti Populaire reste la première force du pays mais alors qu’il contrôlait 10 des 13 régions en jeu il n’en dirige plus que 3.
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