Publié le 1 juin 2016 à 0h01 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h24
Rome ne s’est pas construite en un jour, l’esplanade de la Major non plus. Le projet, qui entre dans sa phase finale a été lancé en effet voilà 16 ans. Laure-Agnès Caradec, la présidente d’Euromed, ne manque pas de rappeler, pour évoquer le chemin parcouru : «A l’époque des voitures et même des poids lourds circulaient en grand nombre, faisant ressembler ce balcon sur la mer à une bretelle d’autoroute. Les voûtes étaient alors invisibles, noyées sous une passerelle portuaire qui masquait également la consigne sanitaire devenue le Musée Regards de Provence». A ses côtés, Lisette Narducci, maire des 2/3, Solange Biaggi, adjointe au maire de Marseille en charge du grand centre ville, du commerce et de l’artisanat.
La présidente d’Euromed de se réjouir : «Nous avons maintenant une liaison entre l’esplanade de la Major et la partie basse, un ensemble qui offre ce vaste espace public, face à la mer, qui magnifie tant la Cathédrale de la Major que la Mairie des 2/3. Un espace public qui s’ouvre sur des lieux de vies et sur des équipements culturels au rang desquels le Mucem, la Villa Méditerranée, le musée Regards de Provence. Cette opération fait également le lien entre le Vieux Port et le Parc habité qui sort de terre, les Tours et Euromed 2 ». Les travaux de l’esplanade prendront fin en juillet pour une inauguration fin septembre, début octobre.
Pour en arriver là, une première phase de travaux relative à la partie Est de l’esplanade et au boulevard Schumann, ainsi qu’une partie du parvis d’entrée, façade Sud et du chœur, façade Nord, a été réalisée. Ces travaux ont été interrompus par deux fois. D’abord par la démolition de l’auto-pont et le creusement du tunnel de la Major, puis, en 2010, à la suite du diagnostic structurel des voûtes de la Major, qui a conclu à la nécessité de les renforcer avant de poursuivre les travaux d’aménagement.
L’architecte Bruno Fortier, Grand prix de l’urbanisme en 2002, à qui l’on doit notamment l’aménagement de la place Massena à Nice ou de l’île Feydau à Nantes, explique : «Le choix a été fait de proposer cette terrasse panoramique, pour cela il a fallu consolider les voûtes qui sont en dessous». «Il fallait, poursuit-il, que les passants puissent trouver de l’ombre, pour cela nous avons convaincre les gens du patrimoine qu’il fallait planter quelques arbres. Nous avons planté 44 Mélias, des arbres qui ne grandiront pas trop. Sur le sol, un revêtement de 9500 m² d e dalles de granit alors qu’un banc de pierre de 220 mètres permettra d’admirer le paysage, de jour comme de nuit grâce à la présence de luminaires». Le coût global de cette esplanade est de 9 M€.
Michel CAIRE