Publié le 31 mai 2017 à 1h18 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h07
Le Département des Bouches-du-Rhône présente aux Archives et Bibliothèque Départementales (ABD) Gaston Defferre une rétrospective de photographies des années 60 du célèbre Jean-Marie Périer, auteur photographe du magazine «Salut les copains» bible des Yéyés. Le photographe était présent ce mardi 30 mai lors de l’inauguration de cette exposition, -qui sera visible pour toutes les mirettes, à partir de ce mercredi et jusqu’au 2 septembre- et n’a pas manqué de rencontrer un public venu en nombre…
On ne peut regarder Jean-Marie Périer sans penser à cette flopée de jeunes stars en devenir dont il a partagé l’histoire et immortalisé la jeunesse. Et il semble même que les fées se soient penchées sur son berceau puisque le temps n’a pas de prise sur lui. Et puis, il faut bien l’avouer, il est… cool comme les babas des années 60, ne se prend pas la tête, parle à tout le monde, prend le temps et pense aussi à son chien qu’il doit «faire pisser» (sic). Et ainsi on adhère, au propos de Sabine Bernasconi, vice-présidente du département des bouches-du-Rhône, en charge de la Culture et représentant la présidente Martine Vassal- qui, lance lors du vernissage ce mardi 30 mai «Vous êtes le photographe des stars et la star des photographes…». Une banane se dessine sur son visage et il revient sur ces années 60 exceptionnelles ici, à Marseille «avec Johnny, Françoise, Claude, Jagger.» Se réjouit que le Théâtre du Gymnase n’ait pas du tout changé «c’est rare». Mais a ouvert un cahier de doléances : «On m’a retiré l’Hôtel Noailles, (ouvert au XIXe siècle, il a fermé ses portes dans les années 1990 et a été reconverti en commissariat de police en 2004 NDLR), on en a fait des fêtes là», se souvient-il. Et Jean-Marie Périer souligne après avoir présenté l’expo «c’était mieux avant pour moi mais ce n’était pas mieux pour tout le monde, sans ça, il n’y aurait pas eu mai 68 …» ste-086_jean_marie_perier_30_05_17.mp3 L’exposition part d’une rétrospective événement des années 60… à nos jours avec une commande du département Les portraits de Jean-Marie Périer rendent compte de la singularité de son parcours, mais surtout du regard qu’il porte sur la vie, une vie où amours, copains et aventures sont les valeurs phares. Il est l’ami et souvent le confident de tous les jeunes chanteurs des années 60… Johnny Hallyday, Jacques Dutronc, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Eddy Mitchell, mais aussi des Stones et des Beatles… Il a su fixer sur la pellicule des moments rares, intimes ou insolites avec tous, durant lesquels, comme aujourd’hui, il leur faisait prendre la pose… En parallèle, dans l’exposition, Jean-Marie Périer met en scène le portrait noir et blanc de personnalités dans les mains d’habitants du département, avec pour toile de fond, des lieux spectaculaires comme : Les calanques de Cassis, la carrière de Bibémus, la Sainte-Victoire, les rues d’Arles, le port de Marseille…Il répond ainsi à une commande du Département par une sorte de passage de témoin de personnes connues à de parfaits anonymes qui tous marquent ce territoire de leurs expériences. Cette exposition de plus de 200 photographies est complétée par plusieurs films, elle fait revivre l’exubérance et la légèreté des années 60 au travers de portraits tendres et poétiques mais rend aussi hommage aux personnalités qui enrichissent de leur talent l’identité départementale… Pour l’Institution, c’est aussi l’opportunité de compléter le fonds photographique des Archives Départementale dont un large extrait est présenté au premier étage du bâtiment. Une occasion pour le visiteur, de découvrir les images de grands photographes comme Olivier Amsellem, Fabienne Barre, Brigitte Bauer, Patrick Box, Raymond Depardon, Mathieu Pernot, Bernard Plossu, Franck Pourcel, Agnès Varda et, Jacques Windenberger. Justement à propos de Jacques Windenberger, -également présent pour cette inauguration- qui se définit comme un journaliste-reporter-photographe indépendant, un photographe «concerné» plutôt que militant a une approche photographique qui se rattache à l’école documentaire qu’il oppose à la photographie sensationnelle. Il travaille sur la durée et le quotidien, sur l’évolution des sociétés. Installé à la fin des années 60 dans les Bouches-du-Rhône, il y scrute la vie quotidienne dans tous ses états, en s’attachant plus particulièrement aux modestes. Préoccupé par la transmission de son travail, Jacques Windenberger a fait une donation de son œuvre, archives personnelles, écrits, enregistrements sonores et photographies aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône en 2007. Cet ensemble est constitué, entre autres, de plus de 400 000 photographies documentaires portant sur des sujets sociaux, économiques, culturels, sur la vie quotidienne rurale et urbaine, en France mais aussi à l’étranger. ste-087_jacques_windenberger_photojournaliste_30_05_17.mp3 Mireille BIANCIOTTO et Patricia MAILLE-CAIREVisites commentéesLa visite de A à Z (1h15) Stars du Rock ou d’un jour ! C’est un véritable voyage dans le temps qui est proposé: le parcours débute par un mythique « juke boxe » photographique qui présente 160 portraits de Jean-Marie Périer, de Sylvie et Johnny aux Beatles, de Jacques Dutronc à Mick Jagger, de Cloclo à James Brown… . En toile de fond, la légèreté des « sweet sixties » et les intuitions d’un jeune photographe sur son époque… Un photographe qui a par ailleurs répondu à une commande du Département des Bouches-du-Rhône pour en tirer des portraits surprenants . En complément, le parcours propose d’autres mutations sociologiques dans le regard d’autres talents de la photographie sur les habitants des Bouches-du-Rhône. Une immersion dans les collections photographiques insoupçonnées des Archives départementales… Retour sur 40 ans de voyages en images ! Pour les groupes constitués, du lundi au vendredi, sur réservation. Pour le public individuel, le samedi à 15h (sauf le samedi 15 juillet et le samedi 19 août)Visite thématique (45 mn) Salut les copains Anecdotes à l’appui, les coulisses des mises en scène fantaisistes du photographe de la revue culte, entre 1962 et 1971, d’une idole à l’autre, des vedettes « Yéyés » aux icônes du rock. Un florilège du style Périer, intimiste, spontané et souvent décalé. Pour les groupes constitués, du lundi au vendredi, sur réservation. Pour le public individuel, le vendredi à 12h30 (sauf le vendredi 14 juillet) Visite-atelier (1h) Les nouveaux Yéyés Petit panorama de la mise en scène de soi des Sixties aux années selfies ! Pour les groupes jeune public, les mercredis de juin et du lundi au vendredi en juillet-août, sur réservation. Pour le public familial (à partir de 9 ans), le mercredi à 11h (sauf le mercredi 16 août) Renseignements au 04 13 31 82 00 – Plus d’info: département13.fr – www.archives13.fr |