Publié le 6 juin 2014 à 21h54 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h52
Le Musée Cantini à Marseille présente une exposition exceptionnelle des œuvres de l’artiste belge Paul Delvaux (1897- 1994). Réalisée en collaboration avec le Musée d’Ixelles à Bruxelles, l’exposition « Paul Delvaux, le rêveur éveillé » rassemble une centaine d’œuvres de ce grand artiste belge, rarement exposé en France.
Cette événement permet aux visiteurs de découvrir l’intensité et la complexité d’une aventure picturale d’une exceptionnelle ampleur, Delvaux ayant peint à partir du début des années 1920 jusqu’aux années 1990.
L’ambiance irréelle et l’association d’éléments iconographiques sans rapport apparent entre eux, situent l’œuvre du maître dans un registre surréaliste.
Toutefois, Paul Delvaux n’appartient pas officiellement au groupe constitué autour d’André Breton. Excepté en quelques occasions, il reste à l’écart des activités du mouvement, soucieux de conserver son entière liberté. L’artiste est sans conteste une personnalité atypique de l’histoire de l’art belge, que ce catalogue dévoile au gré d’un parcours thématique embrassant toute sa carrière, et de contributions inédites d’auteurs issus de différents horizons.
Un parcours organisé en six sections
Organisé en six grandes sections, le parcours mettra en lumière quelques-uns des thèmes principaux abordés par l’artiste : la femme, l’Antiquité, les gares et les trains, les paysages, les relations intimes et les squelettes.
De nombreuses toiles sont inspirées par le thème mythologique, comme Le retour d’Ulysse, peint en 1924 et achevé en 1925, qui fut l’une de ses premières œuvres introduisant la culture antique. L’antiquité occupe, dans l’œuvre de Delvaux, une place fondamentale, notamment à travers les décors architecturaux, les drapés féminins ou encore les épisodes représentés. Très tôt, il peint des femmes nues dans des lieux insolites, comme des zones urbaines, des gares, des rues.
Ses peintures dégagent souvent une atmosphère insolite, mystérieuse voire étrange et inquiétante, mais toujours empreinte d’onirisme et de poésie.
Au fil de l’exposition, le visiteur pourra découvrir les différentes périodes de l’artiste : huile sur toile, lithographie, encre de chine, crayons, fusain… Parmi les œuvres à découvrir : L’acropole (1966), L’annonciation (1955), Le dialogue (1974), Avanadé (1972) ou encore Les amies, où l’artiste fait son autoportrait, en arrière-plan.
Exposition Paul Delvaux, le rêveur éveillé, du 7 juin au 21 septembre
Musée Cantini au 19 rue Grignan (6e) Tél. : 04 91 54 77 75