Publié le 28 juillet 2019 à 20h08 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h06
«Cette situation est d’une extrême gravité : des clarifications sont nécessaires, des décisions doivent être prises et la sauvegarde des hôpitaux est urgente», s’insurge Renaud Muselier, président de la région Sud dans un communiqué. Selon des documents révélés par le Journal du Dimanche et qui ont été portés à la sa connaissance cette semaine, «de graves failles en termes de sécurité mettant en danger la vie des patients, des soignants et des visiteurs de l’hôpital de la Timone, à Marseille, existent depuis plusieurs années. Ces failles sont connues par les autorités compétentes et n’ont jamais fait l’objet des travaux nécessaires à leur enrayement, depuis au moins 18 ans.Dès le 9 mai dernier, alerté de manière informelle sur ce sujet, j’avais écrit à la ministre de la Santé pour connaître la vérité dans ce dossier. Je la relançais plus précisément encore le 27 juin dernier, alors qu’aucune information ne m’avait été transmise sur le sujet. Enfin, ce mercredi 24 juillet, après avoir reçu un courrier retraçant l’ensemble de ces failles pour le site Timone, j’ai de nouveau saisi la Ministre en lui transmettant ces informations désormais incontestables, claires et particulièrement alarmantes. La situation décrite par ces révélations est d’une gravité sans précédent. On ne peut laisser fonctionner l’hôpital de la Timone, premier hôpital français, avec un tel risque de sécurité pour son personnel, ses malades et ses visiteurs. Après ce que notre ville a vécu lors du drame du 5 novembre, à la rue d’Aubagne, comment aucune décision n’a-t-elle pu être prise depuis ? Cette situation est d’une extrême gravité : en conséquence, il faut s’appuyer sur les procès-verbaux de sécurité pour sécuriser les hôpitaux en urgence, se doter des moyens financiers qui étaient prévus dans le cadre du plan de restructuration des hôpitaux de Marseille et engager ces travaux au plus tôt.» Renaud Muselier rappelle que «la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’était engagée depuis juin 2018 à y contribuer à hauteur de 25M€. Nous y avons associé d’ores et déjà un Plan Cancer validé par l’Agence Régionale de Santé, et un plan de remise en état des salles d’attente sur l’ensemble de la Région. Nous consacrerons des moyens supplémentaires en faveur notamment des conditions de travail du personnel, de la qualité des soins, des urgences et du Samu. Chaque collectivité doit désormais y contribuer, c’est impératif pour l’avenir de la médecine à Marseille. Je redemande à l’État de suppléer à ces carences et d’engager d’ici à la fin de l’année ce plan d’urgence. La Région sera à ses côtés.»