Publié le 12 février 2016 à 20h38 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
L’invitation de l’humoriste Jean-Marie Bigard à participer au festival marseillais Festi’femmes le 8 mars ne fait pas rire ni même sourire les associations féministes. Le conseiller municipal PS de Marseille, Benoît Payan dans un communiqué, de s’essayer également à l’humour, en parlant de Jean-Marie Bigard, comme du «célèbre féministe et défenseur de l’égalité femmes-hommes qui assurera le spectacle». Et avoue que cette situation ne le fait pas rire «quand une femme gagne encore aujourd’hui 20% de moins qu’un homme, s’occupe près de deux fois plus des tâches ménagères que les hommes, quand une femme sur 5 est victime de harcèlement de rue et que chaque jour plus de 200 femmes sont victimes d’agressions sexuelles, la priorité de la ville était nécessairement au subventionnement du « lâcher de salopes »».
Éliane Zayan, fondatrice et directrice artistique du Festi’Femmes tient à remettre les points sur les «i» et tient à s’expliquer dans un communiqué sur «une polémique qui n’a pas lieu d’être». Et d’expliquer: «Certaines féministes s’offusquent sur le choix de ma programmation du 8 mars avec la venue de Jean-Marie Bigard. Je voudrais dire à ces dames qu’il n y a pas d’interdit dans l’humour et que Jean-Marie Bigard est un humaniste très respectueux de la femme, de toutes les femmes. Dans son spectacle « Nous les femmes », il se met justement dans la peau d’une femme pour les défendre et leur rendre hommage pour leur courage et leur volonté …» Et à l’adresse des associations, elle lance: «C’est d’ailleurs pourquoi je vous félicite pour toutes vos actions envers le droit des femmes, mais nous ne sommes pas sur le même créneau d’action. Moi, je programme de l’humour et de la bonne humeur… » Pédagogue, elle invite: «Alors Mesdames, je vous en conjure, arrêtez de vous battre contre des choses infondées. D’autres combats plus importants sont à mener…». in fine, elle souligne:
«J’assume complètement mon choix, et j’en suis fière. Ne cherchez pas de boucs émissaires, mais venez plutôt voir le spectacle auquel je vous invite très volontiers.»
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