Publié le 28 janvier 2022 à 9h41 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 12h32
L’édition 2022 du Festival d’Aix-en-Provence qui se déroulera du 4 au
23 juillet a été placée sous le signe de la «renaissance» par Pierre Audi, son directeur qui titre son édito en ouverture du programme «Traverser l’épreuve et renaître» ; on ne peut être plus clair. En cette fin du mois de janvier, la location est ouverte pour les abonnements, quant à la vente des places à l’unité, elle débutera le 3 février prochain.
La 74e édition du Festival d’Aix proposera sept nouvelles productions d’opéra dont deux créations mondiales, trois opéras en version concert et 17 concerts. Au sein de ces rendez-vous deux opéras, «Il Viaggio, Dante» de Pascal Dussapin (première le 8 juillet au Grand Théâtre de Provence) et «Woman at point zero» de Bushra El-Turk (les 10 et 11 juillet au Pavillon Noir), ainsi que cinq concerts labellisés «Incises», une dénomination voulue par Pierre Audi pour mettre en lumière la musique d’aujourd’hui. Un esprit novateur qui transparaît aussi dans le choix du lieu d’ouverture du festival : le stadium de Vitrolles, sur les contreforts du plateau de l’Arbois.
Un gigantesque parallélépipède de béton noir posé là dans les années 1990 et fermé en l’an 2000, né dans l’imaginaire de l’architecte Rudy Ricciotti à qui l’on doit aussi, et entre autres, le Pavillon Noir d’Aix-en-Provence et le Mucem de Marseille. Du temps de sa gloire, la salle accueillait des concerts -on y a vu IAM qui dansait le mia alors que son 3e album «Ombre est lumière» faisait un tabac- mais aussi des rencontres sportives, notamment celles disputées en coupe d’Europe des clubs de hand-ball, par l’équipe de l’OM-Vitrolles, présidée par Jean-Claude Tapie, « frère de…».
Une résurrection pour l’ouverture
22 ans après, ce lieu désaffecté, squatté, vandalisé devrait rouvrir ses portes sur une «Résurrection» bien nommée, celle proposée par Roméo Castellucci qui, dans la continuité du « Requiem» de 2019 à l’Archevêché, s’empare de l’immense symphonie n°2 de Mahler pour en faire un spectacle total avec un orchestre de Paris XXL dirigé par Esa-Pekka Salonen. Le lendemain c’est au Grand Théâtre de Provence qu’Elsa Dreisig deviendra «Salomé» avec sept voiles et décapitation de Saint-Jean Baptiste incarné par Gábor Bretz ; c’est Ingo Metzmacher qui sera à la direction pour donner la partition de Strauss et Andrea Breth qui signera la mise en scène.
Bel canto et baroque
Il faudra attendre le troisième jour pour retrouver Mozart au Théâtre de l’Archevêché où Raphaël Pichon dirigera son Ensemble Pygmalion ainsi qu’une belle distribution réunie pour «Idomenée, Roi de Crète». Au même endroit, le lendemain, c’est «Moïse et Pharaon» de Rossini qui sera à l’affiche ; le bel canto triomphant sous la baguette de Michele Mariotti. C’est avec un grand plaisir que nous retrouverons ensuite Leonardo Garcia Alarcón au Théâtre du Jeu de Paume pour «Le Couronnement de Poppée».
Une distribution rassemblant quelques membres de l’élite du chant baroque et la Capella Mediterranea pour servir Monteverdi. Leonardo Garcia Alarcón et Raphaël Pichon seront les directeurs musicaux pour deux des opéras donnés en version concert, le premier pour «L’Orfeo» de Monteverdi et le deuxième pour «Orphée et Eurydice» de Gluck dans la version Berlioz avec Sabine Devieilhe dans le rôle d’Eurydice. Pour la «Norma» de Bellini, c’est Riccardo Minasi qui sera au pupitre et c’est Karine Deshayes qui chantera Norma. Le programme des concerts est fourni et peut être découvert dans son intégralité sur le site du festival : festival-aix.com.
Michel EGEA
Réservations des abonnements, actuellement, sur festival-aix.com et par téléphone au 08 20 922 923 jusqu’au 2 février, du lundi au vendredi de 10 à 13 heures et de 14 à 18 heures. Les réservations à l’unité ouvrent le 3 février.