Publié le 14 juin 2014 à 19h28 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h41
Didier Parakian, adjoint au Maire de Marseille délégué à l’Économie, aux ZFU de réagir à la suite du souhait du gouvernement de mettre un terme au dispositif des Zones Franches Urbaines au 31 décembre 2014.
« Dans un contexte économique difficile, le gouvernement ne doit pas prendre le risque de se priver de ce dispositif qui a démontré sa pertinence et son efficacité, essentiellement parce qu’il constitue un dispositif simple et adapté à la réalité des entreprises.
Nous lui demandons, d’une part, de tenir compte de ces chiffres pour le proroger au-delà de cette date, car ce dispositif a prouvé qu’il est bénéfique au développement économique et à l’emploi sur notre territoire,
D’autre part, et grâce au rôle prépondérant de mon prédécesseur Roland Blum dans cette délégation, nous souhaitons avec le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, créer deux ZFU supplémentaires, l’une en centre-ville, hors du périmètre Euroméditerranée, la seconde dans la Vallée de l’Huveaune ainsi qu’une Zone Franche thématique pour la filière numérique associée à la labellisation du quartier numérique Belle de Mai.
Les ZFU ont dopé l’attractivité économique de Marseille
Leur bilan est particulièrement positif :
– A Marseille, c’est 3 600 entreprises nouvelles et 13 000 emplois supplémentaires en 14 ans.
– A Marseille, les évaluations démontrent que 50 % des salariés de la 1ère Zone Franche résident dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS) et dans les arrondissements immédiatement limitrophes. Cette proportion atteint 65 % dans la Zone Franche de seconde génération.
A travers les exonérations de charges sociales, elles ont donc réellement stimulé le recrutement local.
Pour Didier Parakian: « Il faut le redire très clairement, en Zone Franche Urbaine, l’emploi profite directement aux habitants! Le rapport coût/efficacité économique semble éloquent : à travers les exonérations de charges fiscales, les Zones Franches Urbaines facilitent l’implantation d’entreprises nouvelles, mais maintiennent également un tissu économique de proximité comme par exemple, les commerce ou les services de santé.
L’installation de professions libérales dans ces zones n’est pas à stigmatiser, bien au contraire, car elles génèrent, par leurs activités, la création d’emplois indirects dans des services tels que la maintenance, le bâtiment, l’entretien, la sécurité, la restauration…
Nous pouvons également nous réjouir de nombreuses « success stories » nées grâce aux ZFU, comme Jaguar Network, leader dans le domaine du big data, le Groupe ETIC, dans la sécurité, l’accueil et la relation clientèle, OXATIS dans l’édition de logiciel pour le e-commerce, Digitech dans la gestion électronique de documents, le centre d’appel SFR et bien d’autres encore. Certes, même si des effets d’aubaine ont pu bénéficier à certains, mais dans de faibles proportions à Marseille, le succès des Zones Franches Urbaines marseillaises mérite un écho différent».
Les ZFU ont permis à Marseille :
– La création de plus de 13 500 emplois et 3 830 entreprises depuis leur création en 1997
– Le recul du nombre de demandeurs d’emplois dans les arrondissements concernés : ainsi de 1997 à 2008, le recul du nombre de demandeurs d’emplois est très significatif dans les arrondissements concernés et plus rapide que sur l’ensemble de la ville :
-42 % dans le 14e arrondissement
-43 % dans le 15ème arrondissement
-49 % dans le 16e arrondissement
alors que la réduction est de 37 % dans l’ensemble de la ville sur la même période.
– L’accélération des investissements privés avec la réalisation de plus de 200 000 m2 d’immobilier d’entreprises sur les deux ZFU, représentant 265 millions d’euros privés,
– Une nouvelle attractivité résidentielle avec une dynamique de construction de logements neufs (+ de 8 450 réalisés entre 2000 et 2009) et donc un essor géographique,
– Une amélioration de la desserte des territoires par les transports en commun, extension des lignes de bus, métro et tramway prévue à moyen et long terme.
– Des équipements et pôles commerciaux de proximité.