Publié le 26 juillet 2013 à 8h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h06
Puissants, engagés, prenants, les deux concerts offerts, hier soir, dans les jardins du Palais Longchamp ont absorbé la scène. On a pu également noter, parmi le public, la présence de la ministre de la Justice, Christiane Taubira en visite officielle, hier, à Marseille.
La musique du Sud-Africain, Hugh Masekela – exilé en 1961 aux États-Unis, pour poursuivre sa lutte contre l’aparthaid – a gardé les inflexions afro-américaines et brésiliennes mais est restée attachée aux rythmes du continent noir et à la beauté du jazz sud-africain. Croisant les influences populaires américaines et africaines, les musiques traditionnelles Xhosa, Zoulou ou Swazi, des chants de révoltes des townships aux sons plus jazzy de Manhattan, sa musique évoque le sang et les larmes mais aussi les joies et les passions de son pays.
A 75 ans, Archie Shepp, saxophoniste engagé, celui qui a travaillé avec les plus grands (de John Coltrane à Chet Baker) est toujours aussi habité, son jeu toujours aussi énergique, et son touché délicat. Sur la scène du Festival, il était accompagné d’Attica Blues, un blues band, de musiciens régionaux qui suivent avec passion ce grand Monsieur passionné, qui parle toujours avec son cœur. Ce chantre du free jazz célèbre au moins autant les combats des afro-américains pour l’égalité que toutes les facettes de la black music avec ce que l’on pourrait presque considérer comme un opéra moderne.