FO : Jean-Claude Mailly apporte son soutien aux territoriaux des Bouches-du-RhĂŽne

Publié le 18 novembre 2014 à  23h30 - DerniÚre mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h25

Jean-Claude Mailly Ă©tait Ă  l'UD FO Ă  Marseille (Photo Robert Poulain)
Jean-Claude Mailly Ă©tait Ă  l’UD FO Ă  Marseille (Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

C’est devant une salle comble de l’UD FO 13 que Jean-Claude Mailly, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat a pris la parole ce18 novembre, dans le cadre de la campagne pour les Ă©lections dans la fonction publique qui se dĂ©rouleront le 4 dĂ©cembre. Une intervention centrĂ©e sur la notion de fonction publique rĂ©publicaine.
C’est GĂ©rard Dossetto, le secrĂ©taire de l’UD qui l’accueille, insiste sur l’importance de ces Ă©lections Ă  Marseille : «Pour le public bien sĂ»r, mais aussi pour le privĂ©, et l’impact sera local mais aussi dĂ©partemental et mĂȘme national».
Le secrĂ©taire national d’indiquer : «Plus je viens dans cette ville et plus je l’aime, il faut du temps, elle ne se laisse pas dĂ©couvrir facilement». Puis il entend immĂ©diatement Ă©vacuer la question du clientĂ©lisme dont on accuse son organisation : «Si une organisation syndicale n’est pas en situation d’aider ses adhĂ©rents Ă  quoi sert-elle ? C’est de la solidaritĂ© et c’est le rĂŽle du syndicalisme. Et d’ailleurs l’histoire est lĂ  pour rappeler que les Bourses du travail ont vu le jour pour aider les travailleurs Ă  trouver un emploi». Puis, d’en venir Ă  la SNCM: «Il n’est pas acceptable de voir cette sociĂ©tĂ© doublement abandonnĂ©e: par l’État qui n’ose pas taper le poing sur la table Ă  Bruxelles et, par la collectivitĂ© territoriale corse».
Une fois ces questions Ă©voquĂ©es, il en vient Ă  la situation nationale: «Nous avons quelqu’un qui, candidat Ă  la prĂ©sidence, a dit qu’il renĂ©gocierait le pacte budgĂ©taire avant de le signer immĂ©diatement aprĂšs son Ă©lection. Bien sĂ»r, il y a eu le pacte de dĂ©veloppement Ă  cĂŽtĂ©, mais plus personne n’en parle. Alors, certes, nous ne sommes pas au Portugal oĂč 30% des enfants vivent dans des familles pauvres; pas en Espagne oĂč un jeune sur deux est au chĂŽmage, ni en GrĂšce oĂč certains hĂŽpitaux ne peuvent plus s’acheter de mĂ©dicaments».

«Monsieur Gattaz qui, lorsqu’on lui donne la main prend le bras »

Soulignant: «Nous sommes dans un pays oĂč le salaire minimum n’a pas augmenter au-delĂ  du pouvoir d’achat depuis 2012. Alors lorsque je rencontre le PrĂ©sident et qu’il me demande ce que je propose pour une relance, je lui parle d’augmentation du SMIC et du point d’indice, la rĂ©ponse est non». Mais, dans le mĂȘme temps « Il donne des milliards aux entreprises, sans contrepartie. Un comportement d’autant plus inconsĂ©quent qu’en face il y a monsieur Gattaz qui, lorsqu’on lui donne la main prend le bras».
Et d’en venir Ă  l’ouvrage qu’il vient de publier « Il faut sauver le service public« . «Cette initiative a vu le jour parce que nous n’obtenions pas de rĂ©ponses lorsque nous posions des questions aux autoritĂ©s sur ce que doit ĂȘtre, pour eux, le rĂŽle des services publics rĂ©publicains, c’est Ă  dire ceux Ă  mĂȘme de rĂ©pondre Ă  la valeur d’Ă©galitĂ© des droits entre les usagers et citoyens». Or, tel ne serait plus le cas, Jean-Claude Mailly de raconter une anecdote pour illustrer son propos : «Il y a peu, dans un Centre Hospitalier Universitaire, nous demandons Ă  des agents de service hospitalier leurs revendications. Qu’elle n’a pas Ă©tĂ© notre surprise lorsqu’elle nous ont rĂ©pondu : des balais neufs. Elles ne sont que quatre pour deux Ă©tages, avec un matĂ©riel usager. Et lorsque l’on se rend dans les services vĂ©tĂ©rinaires on apprend qu’il manque 700 contrĂŽleurs au niveau national ce qui veut dire qu’un jour, en ce qui concerne la viande, nous aurons encore des pĂ©pins en France. De mĂȘme, aprĂšs la vague d’accidents que l’on a connu aux passages Ă  niveau, des travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par les collectivitĂ©s territoriales mais pas par l’État. Les PrĂ©fets ont dit ne pas avoir les moyens de les faire rĂ©aliser, alors on parle d’Ă©quiper les trains de radar pour pouvoir ralentir si nĂ©cessaire aux passages dangereux. Et, on voit bien qu’il y a des problĂšmes en ce qui concerne l’application des rythmes scolaires».

« La RĂ©publique c’est aussi la proximitĂ© avec les citoyens »

Jean-Claude Mailly considĂšre, Ă  propos de la garantie de l’emploi des fonctionnaires : «Certains critiquent cela mais c’est le moyen d’assurer la neutralitĂ© des fonctionnaires quelle que soit la couleur des collectivitĂ©s territoriales et de garantir la continuitĂ© de l’État, au-delĂ  des changements de majorité».
Puis d’en venir Ă  la rĂ©forme territoriale : «On est en droit de s’interroger car la RĂ©publique c’est aussi la proximitĂ© avec les citoyens».
Et de conclure son intervention: «En tant que ConfĂ©dĂ©ration nous devons ouvrir des perspectives aux citoyens. Dans ce cadre, le 16 dĂ©cembre nous organisons un grand rassemblement Ă  Paris lors duquel nous lancerons un appel au gouvernement et au patronat. Une grĂšve ne s’improvise pas, cela se prĂ©pare, le 16 dĂ©cembre sera une premiĂšre Ă©tape».
Au prĂ©alable GĂ©rard RuĂ©, secrĂ©taire des municipaux FO lance : «J’ai un seul point d’accord avec Manuel Valls, lorsqu’il dit qu’il faut abandonner le nom de Parti Socialiste car, dans socialiste il y a social et ce mot est une injure pour lui». Et de revenir sur les rythmes scolaires : «Nous Ă©tions contre cette rĂ©forme et nous Ă©tions bien seuls mais lorsque la rĂ©forme est devenue rĂ©alitĂ© c’est nous qui avons nĂ©gociĂ© 350 euros par mois, des congĂ©s supplĂ©mentaires et des tickets restaurants supplĂ©mentaires ». Et, concernant le nouveau plan local de propretĂ©, il dĂ©nonce: «On atteint les limites de ce que l’on peut demander aux agents et, on mesure de plus en plus la part de l’incivilitĂ© de la population dans la situation que nous connaissons Ă  Marseille».
Michel CAIRE

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