La Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation exprime sa profonde indignation et son émotion à la suite de la vandalisation, dans la nuit du 29 juin, du monument aux morts de Sainte-Anne (13) situé sur le plateau de Manivert, entre La Roque d’Anthéron et Lambesc. 12 plaques en fonte sur lesquelles étaient inscrits les noms de 132 héros et martyrs de la résistance ont été décrochées et volées. Cet acte odieux et stupide est une insulte à la mémoire de ceux qui ont donné leurs vies pour notre démocratie et nos libertés, face à barbarie nazie.
Félix Desmoulins, Louis Castaldi, Jean Franco, Paul Fabre, Jean Blaise, Marius Bérenger, Germain Poncet, Raoul Calvi, André Carrière, Jacques Blouvat, René Boirard, Édouard Caire, Marthe Arene, Henri Arnaud, Jean Castinel, Fernand Blanc, Victor Balotte, Augustin Gay, André Leblanc, Jean Petit, Pierre Cecchi, Roger Peuzin.
Ces résistants étaient de toutes les professions, de toutes les origines sociales, mais tous profondément attachés aux valeurs humanistes de la France, à la Liberté́ , à l’Égalité́ et à la Fraternité́. En cette année de commémoration des 75 ans de la libération de la Provence, l’histoire du maquis de Sainte-Anne est fortement ancrée dans celle de la résistance en Provence. Le 12 juin 1944, 80 résistants faits prisonniers par des soldats allemands ont été exécutés sur le plateau de Sainte-Anne. Sur le mémorial des martyrs de la résistance, leurs noms s’ajoutent à tous ceux qui, dans cette région, sont morts pour la France et la liberté entre 1940 et 1945. Le Site-mémorial du Camp des Milles s’attache au quotidien à entretenir et à faire vivre auprès des jeunes notamment, l’esprit de résistance et le sens de l’engagement tels qu’ils nous ont été transmis par les héros de Sainte-Anne comme par les anciens résistants et déportés qui ont voulu notre lieu de mémoire et d’éducation.