Publié le 26 février 2017 à 23h05 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
«Le combat pour les droits de l’Homme n’est jamais gagné, mais il n’est jamais perdu non plus, à condition de le mener. Menons le donc, sans tarder encore, contre les extrémismes identitaires nationalistes et religieux, et leur cortège d’intolérances, de racismes et d’injustices». Tel est le message de vigilance et d’action citoyennes lancé par Alain Chouraqui, lauréat du Prix Seligmann 2016, contre le racisme, l’injustice et l’intolérance, pour son ouvrage : « Pour résister … à l’engrenage des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme» lors de la cérémonie de remise du prix, à La Sorbonne, par le Recteur Pecout, Chancelier des Universités, et par Pierre Joxe, ancien ministre et président de la Fondation Seligmann, devant les 230 personnes présentes, hautes personnalités représentant l’Élysée, Matignon, les ministères concernés, ainsi que des lycéens de Jules Ferry et Colbert.
Alain Chouraqui insistera ensuite sur sa «profonde satisfaction pour le soutien ainsi apporté à la pédagogie de ce livre, mais aussi sa tristesse devant l’actualité brûlante de cet outil citoyen et surtout sa combativité avec cette Arme de l’esprit». Comme une illustration de cet engagement nécessaire, Pierre Joxe a évoqué le parcours extraordinaire de Françoise Seligmann, dont la résistance et toute une vie au service des valeurs démocratiques confirment que face aux intolérances, chacun peut réagir, chacun peut résister, chacun à sa manière. «Ce livre me paraît indispensable dans les débats qui agitent notre société. Il tire les leçons de l’Histoire pour mettre en garde chaque citoyen contre des penchants qui nous guettent tous, et qui peuvent nous conduire à l’abîme», souligna Guy Snanoudj, rapporteur du jury du Prix Seligmann. Gilles Pecout, Recteur de la région académique Île-de-France et de l’académie de Paris, a rappelé que les autres ouvrages pressentis étaient aussi de grande qualité mais que le livre retenu «représente un vrai travail sur l’Histoire, ouvert vers un exercice de pédagogie citoyenne». La démarche scientifique et citoyenne retenue dans cet ouvrage par Alain Chouraqui prend en effet un relief particulier dans un contexte national et international marqué par la montée des extrémismes identitaires qui alimentent des engrenages individuels, collectifs et institutionnels menaçant la démocratie. Son décryptage pluridisciplinaire, fondé sur l’histoire tragique des grands génocides, montre comment de tels processus peuvent encore mener au pire, mais il éclaire aussi sur les capacités d’y résister.
À propos de la Fondation Seligmann
La Fondation Seligmann a été créée en souvenir des combats menés par Françoise et François-Gérard Seligmann : contre le nazisme au sein de la Résistance, contre l’intolérance et l’injustice pendant la guerre d’Algérie. Elle entend, dans le respect de l’idéal laïque, œuvrer pour la victoire de la raison et de la tolérance, et promouvoir le rapprochement entre les citoyens et résidents étrangers de toutes origines rassemblés sur le sol français. Elle a pour but de combattre les sources du racisme et du communautarisme : fondamentalismes religieux, relents du colonialisme, peur irrationnelle de l’inconnu, ségrégations fondées sur la condition sociale, le niveau d’instruction, les traditions héritées du passé.
Elle entend, dans le respect de l’idéal laïque, œuvrer pour la victoire de la raison et de la tolérance, et promouvoir le rapprochement entre les citoyens et résidents étrangers de toutes origines rassemblés sur le sol français. Elle a pour but de combattre les sources du racisme et du communautarisme : fondamentalismes religieux, relents du colonialisme, peur irrationnelle de l’inconnu, ségrégations fondées sur la condition sociale, le niveau d’instruction, les traditions héritées du passé.
Le Prix Seligmann contre le racisme récompense annuellement une création écrite, individuelle ou collective, consacrée à la lutte contre le racisme, tel un roman, un essai, un mémoire, une pièce de théâtre ou un scénario de film, ou tout autre écrit. Elle devra participer au combat pour la victoire de la raison et de la tolérance, en s’attaquant aux sources du racisme : fondamentalismes religieux, colonialisme, discriminations fondées sur la race, la nationalité, la religion ou le sexe.
À propos du livre : pour Résister…à l’engrenage des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme
Prologue de Simone Veil // Préface de Jean-Paul de Gaudemar
«Remarquable travail qui unit le savoir, la réflexion, et la force de conviction. » Robert Badinter
«Fruit d’un travail colossal et pluridisciplinaire, l’ouvrage permet de comprendre les mécanismes qui conduisent des hommes ordinaires à verser dans l’extrémisme
et le racisme.» Chancellerie des Universités
« Enfin ! Oui, enfin, car cet ouvrage était urgent. Que ferais-je si… ? Comment moi, jeune ou adulte de 2015, ayant toujours vécu en paix dans un pays démocratique, je réagirais ? La question n’est pas abstraite tant, partout dans le monde, elle est désormais présente. Même dans nos pays démocratiques où racisme, antisémitisme, négationnismes divers, haines multiples de l’Autre prospèrent… De là l’urgence de disposer d’un outil comme ce livre. Comment faire pour que toute femme, tout homme, jeune notamment, soit désormais porteur vigilant de cet espoir d’humanité ? […] Car il n’y a aucune fatalité dans la barbarie, sinon du fait de notre négligence, de notre manque de vigilance, de notre lâcheté souvent. Plus encore, de notre insouciance de la prévention. […] De tels combats, aujourd’hui et demain, nécessitent que l’on fourbisse, que l’on fournisse des armes adéquates.
Ce livre en est une… Et surtout que tous s’en saisissent ! » Jean-Paul de Gaudemar
«Un livre d’utilité publique. Un travail colossal » France TV Info
«Ce livre s’impose comme une urgence citoyenne» Destimed
« Ce livre est un acte de confiance. De confiance en l’homme, en l’homme qui comprend, qui apprend, qui agit. De confiance en la jeunesse tournée vers la vie. De confiance en notre capacité individuelle et collective de construire un trait d’union pertinent entre le passé qui nous fonde et nous nourrit, le présent qui nous interpelle durement, et l’avenir qui dépend largement de chacun de nous. C’est aussi un appel.
À la volonté, à l’intelligence, à la sensibilité, à la culture, à l’engagement. Un appel à s’inspirer de l’exemple puissant de ceux et celles, courageux et innombrables, qui ont su s’opposer aux récurrences scandaleuses des passions humaines imbéciles et meurtrières. À refuser de détourner le regard ou de trouver des excuses à la passivité alors que cette cécité volontaire aggrave encore les situations menaçantes, alors que cette passivité laisse avancer le danger. » Alain Chouraqui