Publié le 24 février 2016 à 22h08 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a visité ce matin le Mémorial du Camp des Milles en compagnie de 150 collégiens. Elle a ainsi accompli le premier acte d’une démarche au long cours, initiée dans le cadre des États généraux de Provence et qui verra chaque classe de 3e du Département se voir proposer par le Conseil départemental une visite du Site-mémorial.
Ce mercredi 24 février était un jour particulier pour 5 classes de 3e des collèges d’Aix-en-Provence (Arc de Meyran), de Châteauneuf les Martigues (Les Amandeirets), de Luynes (Sylvie Germain) et de Marseille (Grande Bastide et Roy d’Espagne). En présence de Martine Vassal, Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, et d’Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation, ces élèves ont pu découvrir le Site-mémorial du Camp des Milles, haut lieu d’histoire et de mémoire d’où partirent à l’été 1942, plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs vers Auschwitz où ils furent assassinés à leur arrivée. A travers l’histoire de ce lieu, cette matinée favorisa les temps de transmission et d’échanges où tous ces jeunes purent s’exprimer et découvrir jusqu’où les extrémismes, les racismes, l’antisémitisme et la xénophobie ont pu mener par le passé, et peuvent encore mener aujourd’hui, mais aussi découvrir les capacités de chacun pour résister à cette haine de l’Autre. A l’issue de cette visite, Martine Vassal insista sur l’importance de ce haut-lieu de mémoire et sur le soutien du Conseil Départemental en charge des collèges. Elle annonça ainsi devant les élèves que «tous les élèves de 3e du Département viendraient visiter le Camp des Milles». Répondant à une question d’un jeune et faisant référence au passé tragique du lieu, la Présidente a rappelé que si le Département organisait ce type de visite dans les collèges «c’est justement pour que ce genre de chose ne se reproduise pas, en comprenant pourquoi et comment elles sont arrivées». En remerciant la Présidente pour le renforcement et l’approfondissement des relations entre le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et la Fondation du Camp des Milles -Mémoire et Éducation, Alain Chouraqui, rappela l’engagement continu de cette collectivité afin de faire de ce lieu, un lieu de mémoire et d’éducation incontournable pour les jeunes générations : «Nous avons toujours tourné notre action vers les jeunes, qui portent l’avenir du pays, qui portent l’avenir de l’humanité et de l’humain tout simplement. […] afin d’apprendre du passé pour en tenir compte aujourd’hui et empêcher les dérives extrémistes». L’annonce de la Présidente participe ainsi «à la mobilisation de toutes les collectivités concernées vers l’éducation citoyenne de la jeunesse dont une partie est aujourd’hui tentée par divers extrémismes identitaires.» Martine Vassal était accompagnée d’Albert Barbouth, fils de déporté et enfant caché ainsi que de Danièle Brunet, Valérie Guarino et Jean-Marc Perrin, respectivement conseillers départementaux délégués à la Jeunesse, aux Collèges et au Patrimoine et bâtiments du Conseil Départemental.
Le Site-mémorial du Camp des Milles :
L’ambition du Site-mémorial du Camp des Milles est de rappeler l’histoire tragique dont témoigne le Camp des Milles et de s’appuyer sur l’histoire de la Shoah et d’autres génocides, pour présenter un « volet réflexif » inédit visant à renforcer la vigilance et la responsabilité du visiteur face aux menaces permanentes des extrémismes, du racisme et de l’antisémitisme et des extrémismes. Contribuant ainsi hautement aux valeurs humanistes de respect, de dignité et de solidarité, il constitue, par les médiations utilisées, une réalisation pédagogique unique au monde sur un lieu de mémoire, aujourd’hui reconnue par l’Unesco. Les contenus scientifiques et les dispositifs pédagogiques du Site-mémorial sont aussi le support de très nombreuses actions de formation auprès des jeunes, scolaires ou non, mais aussi, d’élus, de cadres et personnels d’entreprises, de syndicalistes, de policiers, de gendarmes… Ces actions se font en application de la première convention passée par l’Etat dans le cadre du Plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (convention passée entre l’État et le Site-mémorial), ou en application d’autres partenariats avec des Villes ou des associations et concernant notamment des populations de quartiers prioritaires.