Rageant, palpitant, décevant. Ces trois adjectifs qualifient le match des Françaises vendredi au Parc des Princes face aux Américaines favorites pour le titre. Corinne Diacre avait pourtant aligné la meilleure équipe possible, avec ses cadres, pour contrarier le collectif des Américaines supérieures au coup d’envoi techniquement et physiquement. Il a suffi d’une faute de Mbock qui offrait un coup franc aux coéquipières de Alex Morgan. Morgan Rapinoe trouvait l’ouverture et changeait le scénario de la rencontre (5e). Les Bleues devaient courir après le score pour au moins égaliser avant la mi-temps. Il n’en fut rien. Les États-Unis géraient tranquillement leur courte avance d’un but et inquiétaient les Françaises en contres. Avec le soutien du public, elles manquaient de précision dans le jeu et de justesse technique. Elles se précipitaient dans les transmissions et rendaient trop vite le ballon aux Américaines qui en profitaient. Malgré une double intervention de Sarah Bouhaddi (46e), Morgan Rapinoe, bourreau des Bleues, doublait la mise pour les Américaines (66e). Un coup franc de Gaëtane Thiney repris de la tête par Wendy Renart permettait aux Françaises de réduire le score mais en vain (80e) (1-2). La France continuait jusqu’au coup de sifflet final à butter sur la solide défense américaine disciplinée et organisée avec le soutien d’un bon milieu de terrain. Le VAR aurait pu accorder un penalty aux Françaises pour une faute de main flagrante, mais l’arbitre ne demanda pas son intervention. En 1998, la France organisait la Coupe du Monde masculine et la gagnait. En 2019, le parcours des filles s’arrête en quart de finale. Dommage…
Gilbert DULAC