La situation de l’emploi est alarmante et la CFE-CGC le sait puisque lors de la Conférence sociale de juin dernier, elle a réclamé « un véritable plan d’urgence en faveur de l’emploi ». Or, si la confédération syndicale est bien entendu « convaincue » du rôle fondamental de la formation professionnelle au service de l’emploi, elle ne manque pourtant pas de s’interroger : « fallait-il pour autant qu’une fois de plus le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) joue le rôle de « pompier » ? ». « Certes, la situation exceptionnelle a conduit la CFE-CGC à accepter la proposition du gouvernement de débloquer 50 millions dès lors que le FPSPP affectera lui aussi 50 millions à cette opération de sauvetage, pendant que les Régions et le FSE seront mis aussi à contribution. Mais la CFE-CGC regrette qu’une fois de plus le FPSPP serve de bouée de sauvetage… », précise la centrale syndicale.
Elle ne manque pas en outre de relever un certain nombre d’anomalies : « dans un contexte de marché atone, de quasi récession, est-il normal que plus de 180 000 emplois ne soient pas pourvus, que les offres de formation proposées par l’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) ne soient pas saisies, que les départs en formation soient encore trop longs et que l’orientation professionnelle ne soit pas capable de mettre en adéquation les qualifications et les compétences requises par les entreprises ou les besoins territoriaux ». « Autant de pistes d’amélioration » que la CFE-CGC retient « pour éviter qu’au fil des ans les fonds de la formation professionnelle ne soient plus au service des salariés ».