Publié le 12 juillet 2018 à 11h07 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«L’urgence de relever le défi, tel est le leitmotiv de ce premier Forum du numérique organisé à Marseille et dédié à la transformation digitale des TPE/PME», déclare Jean-Luc Monteil, le président du Medef Sud, organisateur de cette première. En clôture de l’événement. Dans ce cadre, Mounir Majhoubi, secrétaire d’État en charge du numérique, Renaud Muselier, le Président de Région et Jean-Luc Monteil ont signé une convention qui traduit leur engagement dans le soutien aux TPE et PME dans leur transformation numérique.
«Avec ce forum nous voulons nous lancer dans une démarche de numérique pour les nuls afin que la population puisse comprendre les mutations en cours», indique Jean-Luc Monteil. Avance que la transition numérique constitue «une véritable révolution dans notre manière de produire, de consommer, de travailler, d’interagir avec autrui». Souligne qu’à l’horizon 2025, 50% des métiers devraient évoluer sous l’impact du numérique: «25% seront automatisés, 10% totalement transformés tandis que 40% des métiers de demain n’existeraient pas encore», précise-t-il. Godefroy de Bentzmann, Président de Syntec Numérique, va dans le même sens: «Notre priorité est la formation qu’il faut réinventer et la reconversion sur laquelle il faut travailler deux, trois ans à l’avance. En fait, nous sommes au service de tous ceux qui veulent œuvrer à la transformation qui, avant d’être technologique, relève d’un état d’esprit.» Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau patron du Medef, ne peut être présent au Forum mais, il indique via une vidéo: «Il faut faire en sorte que la révolution numérique soit une chance pour la France. Certes, des emplois vont disparaître mais d’autres verront le jour». Considère que la France a tous les atouts pour prendre une place importante dans cette révolution: «Nous avons une école numérique et une école mathématique, alors tout est possible». Mounir Mahjoubi tient à mettre l’accent sur l’importance de cette manifestation: «Nous avons des ETI (Entreprises de taille intermédiaire) incroyables, une French Tech remarquable mais nos TPE/PME ne comprennent pas l’importance de prendre le virage numérique. Alors, pas question pour moi d’injonction pour y remédier mais de mobilisation et de formation, de Bac 0 à Bac+10». Pour le secrétaire d’État : «Nous n’avons pas de pénurie de talent en France, en revanche il nous manque une centaine de milliers de talents formés». Évoque l’uberisation: «On en parle beaucoup mais notre projet est autre. Nous voulons faire de la France le champion du numérique au service des humains. C’est une question de valeur et là nous sommes très forts. Des continents entiers ont envie de garanties pour leurs données essentielles et ils sont nombreux de par le monde à savoir que lorsque l’on deale avec la France, on deale avec l’ensemble de son système de valeurs qui respecte la vie privée, protège les libertés de ses utilisateurs et préserve l’écosystème numérique.». Renaud Muselier affiche son soutien à l’action de Mounir Mahjoubi, insiste sur son importance: «La France est en retard : nous nous classons au 18e rang sur 26 pour l’intégration du numérique dans les entreprises (cf:Rapport sur l’état d’avancement de l’Europe numérique). Et ce, alors même que nous sommes la 7e puissance économique mondiale, l’Inde venant de nous passer devant». Met en exergue l’importance du numérique à l’international: «Les chiffres parlent d’eux même : une entreprise française qui s’engage dans la transformation digitale a trois fois et demi plus de chance d’exporter que la moyenne des PME françaises». Il conclut «C’est la raison pour laquelle la Région a su répondre présent, dès que Mounir Mahjoubi m’a saisi, il y a quelque mois, sur son grand plan national en faveur de la transition numérique des TPE-PME et pour que la Région Sud, avec Régions de France, devienne un « activateur ». Nous sommes la 1ère Région à nous engager».
Michel CAIRE