Publié le 15 juin 2015 à 22h31 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 19h17
La 1ère édition du Forum économique algéro-français qui s’est tenue à Paris vient de se terminer en direction d’un partenariat « bénéfique » entre l’Algérie et la France. Cette rencontre aura permis au premier chef de « booster » la coopération entre les deux pays grâce à une nouvelle dynamique d’investissement.
Organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) dirigée par Mohamed Laid Benamor en collaboration avec le Forum des Chefs d’entreprises (FCE) avec à sa tête Ali Haddad, ce rendez-vous économique a réuni 300 chefs d’entreprise, professionnels et responsables d’institutions économiques des 2 pays parmi lesquels des opérateurs économiques issus de la communauté algérienne en France en attente d’investissements en Algérie. Présents autour de Jean-Louis Levet Haut responsable à la coopération, les intervenants économiques et autres opérateurs ont évoqué ce partenariat riche et prospère grâce au dialogue instauré par les chefs d’État des 2 pays dans plusieurs domaines notamment celui de la mémoire souhaité par la partie algérienne, marquant ainsi leur volonté d’aller vers plus de concrétisation de contrats. Des exemples de partenariats réussis en Algérie ont été cités avec, entre autres, l’inauguration récente de l’usine Renault pour la fabrication de véhicules à Ouled-Tlelat-Oran et celui de l’usine Cital d’Annaba pour l’assemblage et la maintenance des tramways. Il est également mis en exergue le volume des échanges entre les deux pays qui s’élève à plus de 13 milliards de dollars en 2014. Ainsi la France se place comme le 3e client de l’Algérie avec 6,74 milliards de dollars derrière l’Espagne et l’Italie tout en restant son 2e fournisseur avec 6,34 milliards de dollars derrière la Chine.
Jean Louis Levet, d’aborder la question du 51/49, règle qui régit l’investissement étranger en Algérie. «Cette règle est une contrainte positive pour un partenariat fiable», indique-t-il avant de rappeler qu’elle a été instituée par la loi des finances de 2009. «Un grand nombre d’entreprises françaises, précise-t-il, sont très intéressées par le marché algérien pour un partenariat gagnant-gagnant».
Compte tenu des opportunités d’investissement très prometteuses en Algérie, Jean Louis Levet a exhorté les entreprises des deux pays «à sortir de la logique commerciale» pour entrer dans un réel partenariat basé sur «une coopération plus durable».
Ali Haddad d’avancer que le FCE est tout à fait disposé «à accompagner les entreprises qui investissent en Algérie» afin de leur éviter toutes les difficultés bureaucratiques et que «le marché algérien leur est grand ouvert». Et d’ajouter que selon les prévisions de son organisation patronale: «Le volume des investissements français qui sont de moins de 2 milliards d’euros pourraient atteindre les 10 milliards dans les 5 prochaines années». Il a en outre souligné que l’État algérien a consacré, pour cet ambitieux programme de développement, la somme de 160 milliards de dollars pour les 5 prochaines années. Précisant que l’Algérie n’avait pas d’autres solutions pour sortir du «tout pétrole» que de diversifier ses ressources de création de richesse. «Nous avons besoin de l’apport de ces entreprises pour diversifier notre économie et renforcer notre tissu industriel»,considère-t-il.
De son côté Mohamed Laid Benamor a lui aussi insisté sur l’opportunité des investissements en Algérie en direction des entreprises françaises notamment dans les domaines de la grande distribution, de l’agro-alimentaire et du Tourisme. Précisant par ailleurs que ce Forum organisé à Paris a surtout pour objectif «d’informer et de créer des opportunités d’affaires dans le cadre du développement des relations partenariales entre l’Algérie et la France».
Aux côtés de Amar Bendjamâa, Ambassadeur d’Algérie à Paris, on a pu noter la présence d’Arnaud Montebourg ancien ministre de l’industrie, Tokia Saïfi, ancienne ministre et député Européenne, Jack Lang, Président de l’Institut du monde arabe (IMA) et de jean-Claude Volot, conseiller spécial du Medef, qui ont tous appelé à favoriser et à développer les échanges économiques, commerciaux, industriels et financiers entre l’Algérie et la France. Préconisant également des réunions d’expertise à tous les niveaux «au service de ce partenariat d’excellence».
Jacky NAIDJA