Publié le 16 décembre 2020 à 20h40 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h24
François-Michel Lambert, député écologiste des Bouches-du-Rhône qualifie via un communiqué de courageuse la décision de Michèle Rubirola de démissionner…
«Michèle Rubirola, maire démissionnaire a évoqué parmi les trois motivations de sa décision « l’état d’abandon » de la ville. Les élus du Printemps Marseillais ont trouvé la deuxième ville de France dans une situation catastrophique, au-delà de ce que l’on imaginait, après 25 années de gestion gaudiniste de la ville : mur de la dette, pression fiscale hors sol, gestion erratique du personnel municipal, explosion des charges de centralité, vente à la découpe du patrimoine, déliquescence des services publics, abandon de quartiers entiers… Marseille derrière sa façade ripolinée cumule les bonnets d’âne : saleté, pollution, circulation automobile hypertrophiée, isolement de certains quartiers, 1 marseillais sur 4 considéré comme pauvre, 7 quartiers parmi les plus pauvres de France, … tous les indicateurs sont dans le rouge et la situation de la Métropole, livrée au bon vouloir des maires repliés sur leurs territoires n’est guère plus reluisante. Michel Rubirola a parlé « d’abandon » avant de faire le constat lucide et courageux de son impuissance, compte tenu de son état de santé, à prendre à bras le corps tous ces dossiers. Dans ce contexte d’urgence, Benoît Payan apparaît bien comme l’homme de la situation. Travailleur infatigable et premier opposant à Gaudin au conseil municipal il n’a cessé pendant 6 ans d’alerter sur ces questions et de remplir avec talent et pugnacité son rôle d’opposant sur des dossiers complexes qu’il maîtrise parfaitement. Architecte de la construction du Printemps Marseillais, il s’est investi sans compter pour permettre au collectif d’émerger et de lever un espoir sur Marseille. Tête de liste « naturelle » si l’on prend en compte les compétences, la vision de la ville et l’expérience politique, il s’est retiré au profit de Michèle Rubirola pour ne pas handicaper le mouvement écologiste de gauche et citoyen qui allait conduire à la victoire. Pour toutes ces raisons bien au-delà de l’image réductrice auquel on veut le ramener, Benoît Payan, à la tête d’une équipe engagée, volontariste, honnête, porte sans conteste les dernières chances de sortir Marseille de cet effondrement et d’éviter demain la mise sous tutelle de la ville.»