Publié le 26 novembre 2014 à 11h18 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
La Fondation Vasarely, à Aix-en-Provence, brillait de mille feux, pour fêter l’obtention par Aix-Marseille du label French Tech. Tour à tour Guy Teissier, président de Marseille Provence Métropole, Daniel Sperling, représentant le maire de Marseille et Maryse Joissains Masini, maire d’Aix et président de la Communauté d’agglomération du pays d’Aix ont pris la parole. Une nouvelle occasion de voir que le débat sur la métropole est loin d’être clos. Puis place a été donnée au ballet Preljocaj.
Guy Teissier est le premier à se réjouir de l’obtention de ce label: «Aix-Marseille entre ainsi de plein pied dans le monde numérique avec un dossier, le premier déposé, qui se retrouve le premier labellisé. Notre succès s’appuie sur des femmes et des hommes politiques, sur le monde économique et industriel et sur celui de la recherche et de l’innovation». Il insiste sur l’importance de cette filière qui emploie plus de 40 000 salariés privés, soit 55% des emplois numériques de la région Paca (75 600 salariés), 7 000 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires de près de 8 milliards d’euros «ce qui fait de notre territoire l’un des plus importants en Méditerranée avec Tel Aviv et Barcelone». Rappelant : «French Tech est un assemblage de différents acteurs qui ne sont pas habitués à travailler ensemble systématiquement mais qui, le succès aidant, pourrait-y prendre goût».
Daniel Sperling de lancer: «Quel chemin parcouru en deux ans. Mais il ne faut pas s’y tromper, le label n’est pas une fin en soi, c’est un début. C’est un facteur structurant d’une filière». Il invite, à ce propos, à prendre exemple sur Digital Aquitaine qui a vu le jour en 2014. Proposant, à cet effet, la création d’un Conseil territorial du numérique. Après avoir remercié «tous ceux qui ont permis son obtention», Maryse Joissains Masini estime: «Ce label est porteur d’ambition extraordinaire». Elle revient sur MP2013: «Nous avons convaincu l’Union Européenne parce que nous étions unis au-delà de nos différences, de nos concurrences». «Les gouvernements, poursuit-elle, de droite comme de gauche, donnent de moins en moins d’argent à nos collectivités. Il nous faut être intelligents, trouver des ressources, être pertinents dans les dépenses, nous avons su le faire. Ce soir, je demande à la Région de nous accompagner dans French Tech. Ensemble nous saurons être les meilleurs, sans nous confondre, en respectant nos différences et nos ressemblances. Et alors, dans ce cadre, oui à une coopération métropolitaine».
Michel CAIRE
French Tech: Paroles d’acteurs économiques et politiques
Denis Philipon, voyageprive.com exprime son optimisme et son enthousiasme. «Le label French Tech représente une très belle étape pour le territoire ainsi qu’un plus pour le rayonnement national et international. Et, si un élan peut voir le jour avec ce label autour de la Zac de la Constance, à proximité du Jas de Bouffan, on peut créer ici une dynamique, une masse critique, une compétition entre entreprises qui peut permettre d’aller très loin. D’autant qu’avec French Tech aujourd’hui, MP2013 hier, la Capitale européenne du Sport demain (qui prouve la pertinence de notre investissement dans le pays d’Aix Rugby Club), cette région bouge. Et puis French Tech colle tellement à ce qu’est Aix-en-Provence. Tout cela ne doit pas nous faire oublier que nous avons un défi énorme à relever en matière de tourisme, dans la qualité de l’accueil et dans le conception de produits touristiques autour du vin, de la culture, du sport.»
Didier Parakian, adjoint à l’économie de la Ville de Marseille savoure cette nouvelle reconnaissance : «Nous avons raison de poursuivre notre course au label, car, derrière, comme l’a prouvé MP2013, comme le prouveront French Tech et la Capitale européenne du Sport, il s’agit, à la fois, de bien-être de la population et d’emplois. Et, une fois encore, l’union sacrée entre nos collectivités nous a permis de gagner ce label qui doit permettre la création, sur ce territoire, d’une Silicon Valley à la Française».
Fabien Finucci, délégué régional Marseille Provence, direction Orange Sud Est, considère: «French Tech met en lumière le potentiel méconnu de cette aire en matière de numérique, alors qu’avec 40 000 emplois dans les Bouches-du-Rhône, cette filière compte autant de salariés que le Grand Port et dispose d’un extraordinaire potentiel de développement». «Nous avons tout ici, ajoute-t-il, pour être une région d’excellence avec notamment un cadre et un art de vivre qui en font une région bénie des Dieux. Pour ce qui concerne Orange, nous accompagnons les entreprises à l’international, nous en mettons notamment en contact avec nos bureaux de San Francisco et de Tokyo, afin de créer des passerelles, ouvrir des perspectives.»
Alain Sigaud, Gemalto indique: «Nous travaillons avec les PME dans le domaine du sans contact. Ce travail en réseau a permis de mieux se connaître». Alain Sigaud est également président du Prides Solutions Communications Sécurisées (SCS) et considère: «Même si notre périmètre est plus large, puisqu’il est régional, on ne peut que ce réjouir de ce label qui va renforcer l’attractivité du territoire et emmener des entreprises sur des marchés cibles au niveau international».
Norbert Corsino, de N+N Corsino (Nicole et Norbert Corsino) d’expliquer: «Nous sommes artistes et travaillons depuis plus de 20 ans avec les nouvelles technologies». Ils viennent d’exposer à Shanghai et ont ouvert en octobre 2013 «scene 44, une scène de création chorégraphique et d’innovation numérique, située au Pôle Media de la Belle de Mai à Marseille. Elle établit des passerelles et des transferts avec la recherche, l’université et les entreprises jusqu’à une forme d’épuisement des technologies employées», précise Norbert Corsino. Dans ce contexte, ils voient en French Tech «une nouvelle occasion de tisser des liens entre les mondes économique, artistique et industriel».
M.C.