Publié le 23 septembre 2014 à  23h00 - DerniÚre mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44
Aix-Marseille est le premier territoire a prĂ©sentĂ© la version finalisĂ©e de sa candidature au label national French Tech aprĂšs avoir Ă©tĂ© le premier a dĂ©posĂ© son dossier dĂšs le mois de mars 2014. Une manifestation qui s’est dĂ©roulĂ©e ce mardi 23 septembre, dans le cadre de la World Smart Week.
Maryse Joissains, maire d’Aix et prĂ©sidente de la communautĂ© d’agglomĂ©ration du Pays d’Aix, Daniel Sperling, reprĂ©sentant Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille et Guy Teissier, le prĂ©sident de Marseille Provence MĂ©tropole, ont tour Ă tour pris la parole pour indiquer toute l’importance qu’ils attachent Ă cette labellisation. Les neuf partenaires privĂ©s, porteurs de programmes d’accĂ©lĂ©ration focalisĂ©s sur la croissance des start-up, mobilisĂ©s autour de la dĂ©marche French-Tech, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© : Ă savoir Voyageprive.com, StarDust, TelFrance sĂ©rie (Plus belle la vie…), TheCamp, Jaguar Network, Gemalto, P/factory, Netangels, Kedge. Une candidature forte, qui s’appuie sur un tissu riche, qui rĂ©vĂšle une image du territoire bien loin du Marseille bashing et la pertinence d’un partenariat public/privĂ©.
« L’uniformitĂ© me fatigue, la diversitĂ© c’est l’espĂ©rance »
Maryse Joissains ne cache pas son enthousiasme: «Lorsque lâon entre dans cette salle on sent la vie, l’envie d’avancer. French Tech c’est l’avenir. Et, chaque fois que c’est nĂ©cessaire, nous savons nous unir et nous imposer comme ce fut le cas pour Iter ou la Capitale europĂ©enne de la culture». Elle n’omet pas de prĂ©ciser: «Ces propos ne sont en rien un ralliement Ă la mĂ©tropole. Nous sommes lĂ , unis dans la complĂ©mentaritĂ© et notre diffĂ©rence fait que nous allons gagner». Et d’insister: «Nous allons rĂ©ussir ensemble dans nos diffĂ©rences. L’uniformitĂ© me fatigue, la diversitĂ© c’est l’espĂ©rance».
Daniel Sperling, adjoint en charge de l’innovation et du dĂ©veloppement numĂ©rique rappelle : «La filiĂšre du numĂ©rique emploie dans les Bouches-du-RhĂŽne 40 000 personnes, elle est ainsi aussi importante que la filiĂšre touristique et l’industrie portuaire.»
French-Tech Weeks, du 7 au 24 octobre
Il rend hommage aux entrepreneurs de ce secteur : «Vous ĂȘtes notre force». D’insister sur le fait que cette candidature se distingue par une volontĂ© d’associer pleinement les entrepreneurs, de concourir au dĂ©veloppement de leurs projets, d’en faire les pionniers. Et d’annoncer: «Pour cĂ©lĂ©brer cette candidature, le territoire Aix-Marseille propose les French-Tech Weeks, du 7 au 24 octobre». Des semaines qui seront animĂ©es par le cluster MedinSoft et riches en Ă©vĂ©nements de dimension internationale, en rencontres professionnelles oĂč les participants pourront aussi bien dĂ©couvrir les derniĂšres tendances technologiques que des offres d’emplois dĂ©diĂ©es.
Et de conclure, pour mettre en avant ce qui est en train de naĂźtre, par un proverbe indien: «On entend le fracas de l’arbre qui tombe, pas le murmure de la forĂȘt qui pousse».
«Aix-Marseille représente un des trois hot spots du numérique en Méditerranée avec Barcelone et Tel Aviv»
Guy Teissier revient sur l’importance de French Tech : «Nous nous sommes inscrits dans cette dĂ©marche afin de dĂ©cuplĂ© le dĂ©veloppement des start-up françaises et de voir, pourquoi pas, le gĂ©ant du net des annĂ©es Ă venir ĂȘtre provençal».
Il indique Ă ce propos que lâĂtat investira 200 millions d’euros dans des initiatives privĂ©es qui aident les entreprises numĂ©riques Ă croĂźtre plus vite pour devenir des champions internationaux et 15 millions d’euros pour soutenir des actions de communication et attirer des talents, entrepreneurs et investisseurs Ă©trangers. Il se fait Ă©cho du poids de ce secteur en Provence- Alpes-CĂŽte d’Azur : « 75 650 emplois, 7 000 entreprises (9 600 Ă©tablissements) qui gĂ©nĂšrent un chiffre d’affaires de prĂšs de 8 milliards d’euros». Il en vient Ă l’international : «Aix-Marseille reprĂ©sente un des trois hot spots du numĂ©rique en MĂ©diterranĂ©e avec Barcelone et Tel Aviv. De par notre positionnement gĂ©ostratĂ©gique, Aix-Marseille French Tech a pour ambition de devenir un carrefour d’Ă©changes, d’expĂ©rimentations et dâaccĂ©lĂ©rateurs de talents ».
AprĂšs les politiques, c’est au tour des entrepreneurs de prĂ©senter leurs projets, leurs ambitions. Ils donnent tout autant chair que sens Ă cette candidature au label.
«Nous avons voulu aller au-delà de notre réussite financiÚre»
Denis Philipon est le prĂ©sident fondateur de voyageprive.com. «Nous avons voulu aller au-delĂ de notre rĂ©ussite financiĂšre. Pour cela nous mis en place 4, 5 groupes de travail dont sont sorties quatre initiatives principales : premiĂšrement un incubateur. Les candidats retenus, dans le domaine du etourisme, bĂ©nĂ©ficient d’un stage de trois semaines lors duquel nous leur mettons Ă disposition nos meilleurs experts. Deux sessions se sont dĂ©jĂ dĂ©roulĂ©es qui nous permettent d’affiner notre offre. Nous avons d’autre part crĂ©Ă© l’Ă©cole du XV. Nous dĂ©tectons des jeunes, principalement du Jas-de-Bouffan, nous leur fournissons trois fois par semaine 1h30 de soutien scolaire et une initiation au rugby. Et, nous organisons des repas thĂ©matiques avec les jeunes, les Ă©ducateurs et des cadres de l’entreprise. Enfin, le rugby est proche de nos valeurs. Nous avons donc repris le Pays d’Aix Rugby Club (PARC), 700 licenciĂ©s, 650 jeunes et une Ă©quipe pro qui, grĂące Ă la grande rĂ©gion, nous amĂšnera vers le haut niveau. Nous entendons remonter en ProD2 cette annĂ©e et visons trĂšs rapidement le Top 14 et, pourquoi pas ? Le Bouclier de Brennus ».
Une ambition qui se traduit par un projet de crĂ©ation d’un campus qui sera constituĂ© d’un bĂąti de 10 000 mÂČ Ă terme sur un site vĂ©gĂ©talisĂ© de 2 ou 3 hectares au sein du futur pĂŽle numĂ©rique de la Constance Ă Aix-en-Provence au sein du quartier populaire du Jas-de-Bouffan.
« Une société qui aide les autres à se développer »
Kevin Polizzi prĂ©sente Jaguar network : «Nous avons souhaitĂ© construire une sociĂ©tĂ© qui aide les autres Ă se dĂ©velopper». Un site va voir le jour sur le territoire d’Euromed, d’ici 12 Ă 18 mois. «Parce que fournir aux jeunes entreprises un environnement fertile associant infrastructures performantes et retour sur expĂ©rience gagnant, c’est leur permettre de rĂ©ussir. Nous nous devons de mettre les nouvelles technologies au service du dĂ©veloppement Ă©conomique». L’accĂ©lĂ©rateur proposera ainsi «une offre globale associant coworking et moyens techniques de derniĂšre gĂ©nĂ©ration. L’accueil est rĂ©servĂ© aux porteurs de projets et leurs Ă©quipes proches, en proposant notamment des espaces de travail et de convivialitĂ© dans lesquels ils pourront ĂȘtre performants et des services Ă valeur ajoutĂ©e permettant aux entreprises de se concentrer sur leur dĂ©veloppement Ă©conomique et l’acquisition de maturitĂ© marché».
« Notre projet est centré sur le sans contact »
Alain Sigaud, prĂ©sident de Gemalto explique : «Notre projet est centrĂ© sur le sans contact». Et de prĂ©senter un programme d’accĂ©lĂ©rateur qui s’articule autour de 5 grands axes : un accompagnement pour mieux identifier les marchĂ©s potentiels, des actions visant Ă faciliter l’accĂšs des startups Ă la technologie, des actions de formation et de facilitation de l’accĂšs aux talents dans le domaine du sans contact, des actions de mentorat, la mise en place de programme visant Ă faciliter l’accĂšs des marchĂ©s internationaux aux startups : « the Gemalto NFC Factory » ».
TelFrance, n’a pu faire le dĂ©placement, tout comme Netangels. Ils sont tout deux impliquĂ©s dans l’aventure. TelFrance, se propose de crĂ©er un studio effets-spĂ©ciaux, une rĂ©sidence d’auteurs de contenus innovants et une cellule de coaching de projets.
Netangels souhaite s’inscrire dans le projet French Tech et participer Ă la valorisation de l’aire urbaine dans le domaine du numĂ©rique, en devenant un incubateur privĂ© spĂ©cialiste ds startups du web, capable de communiquer de façon plus fluide avec d’autres Ă©cosystĂšmes français.
François Creton prĂ©sente « TheCamp ». Un projet de campus de 12 000mÂČ qui sera implantĂ© sur un terrain de 7 hectares face Ă la montagne Sainte-Victoire, dans la zone du technopole de l’ Arbois, Ă proximitĂ© de la gare, de l’aĂ©roport.
« TheCamp est un projet de campus d’innovation technologique dĂ©diĂ© Ă la ville de demain »
TheCamp est un projet de campus d’innovation technologique dĂ©diĂ© Ă la ville de demain. «Il vise Ă crĂ©er un Ă©cosystĂšme d’intelligence connectĂ©e, de crĂ©ation et d’innovation qui s’appuiera sur quatre activitĂ©s centrales : un pĂŽle de formation post-diplĂŽme pour les Ă©tudiants de profils divers, un pĂŽle de formation pour des dirigeants et des cadres du privĂ© et du public, un pĂŽle d’accĂ©lĂ©ration pour des startups et de PME de croissance, un pĂŽle d’expĂ©rimentation. TheCamp organisera Ă©galement des confĂ©rences ouvertes au public et pourra inviter des artistes numĂ©riques Ă venir travailler sur le campus.»
Thierry Provin dĂ©crit le projet de Kedge : « Un lieu catalyseur de l’innovation permettant dâaccĂ©lĂ©rer les projets et la crĂ©ation de valeur en bĂ©nĂ©ficiant d’un Ă©cosystĂšme transdisciplinaire globalisĂ© et numĂ©rique».
François-Joseph Viallon, StarDust, prĂ©sente l’AppCubateur, «programme d’accueil pour les jeunes sociĂ©tĂ©s et dĂ©veloppeurs indĂ©pendants qui sont porteurs de projets d’applications mobiles ou sites web ou encore objets connectĂ©s. Il vise Ă encourager le dĂ©veloppement de produits digitaux de qualitĂ© et l’Ă©mergence de nouveaux acteurs français sur le marchĂ© du digital ». Ce programme propose d’accueillir durant 3 mois, sur sĂ©lection, ces porteurs de projets afin de les accompagner dans leurs phases de test.
Patrick Siri, prĂ©sente Pfactory, « un accĂ©lĂ©rateur privĂ© dĂ©diĂ© aux startups du numĂ©rique et Ă vocation internationale ». L’objectif Ă©tant d’accompagner les jeunes pousses et leur permettre de consolider leur vision, leur produit et service, avant d’arriver sur leur marchĂ© afin d’augmenter leur chance de succĂšs. Les locaux de Pfactory sont installĂ©s au sein de lâĂcole de Commerce et de Management. Quarante cinq entreprises se sont impliquĂ©es dans cette aventure. Dix startups ont dĂ©jĂ rejoint le projet, elles seront bientĂŽt 30.
C’est Ă la fin octobre, dĂ©but novembre que le jury international dĂ©signera les premiĂšres mĂ©tropoles et aires mĂ©tropolitaines laurĂ©ates du label French Tech.
Michel CAIRE