Publié le 4 février 2019 à 12h26 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h47
Qui a dit que la politique ne pouvait pas être gourmande? Pour la cinquième année consécutive, Goût de/Good France, véritable trait d’union entre les chefs du monde entier, célèbrera la vitalité de la cuisine française. Organisé à l’initiative du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, il contribue au rayonnement de la cuisine française sur les cinq continents. Le 21 mars prochain, dans 150 pays, 5 000 chefs du monde se sont engagés à proposer «un dîner à la française» qui sera placé sous le signe de la cuisine responsable. «Et la Provence, ses produits, ses terroirs et ses chefs seront cette année à l’honneur en France, comme à l’étranger durant les événements Goût de/Good France», explique Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères avant de signer avec Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, la Convention de partenariat lançant l’opération «Goût de France / Good France» pour le rayonnement de la gastronomie en Provence. Une manifestation qui s’est déroulée au Sky Center de la tour La Marseillaise en présence des représentants de l’association «Goûts de France» et de Provence Tourisme.
«Une gastronomie qui fait partie de l’Histoire et de l’identité de notre territoire»
En effet, pour la première fois, le département des Bouches-du-Rhône et Provence Tourisme ont lancé l’année «MPG 2019», l’année de la gastronomie en Provence, en collaboration avec le chef Gérald Passédat (trois étoiles Michelin). Il s’agit d’une année de fête, de rencontres avec les chefs, de marchés, de produits gastronomiques, de pique-nique, de jardins potagers urbains. «l’occasion de découvrir un patrimoine unique, une gastronomie qui fait partie de l’histoire et de l’identité de notre territoire», se félicite Martine Vassal. Elle remercie Jean-Baptiste Lemoyne: «Avec ce partenariat vous permettez à nos chefs de sillonner le monde et, en particulier, New York, Séoul et Bruxelles». La Présidente rappelle d’autre part que «la restauration et l’hôtellerie représentent de formidables vecteurs d’emplois». Affiche son ambition : «Cette MPG 2019 n’est pas une fin en soi, c’est un point de départ, je souhaite en effet qu’une opération pérenne voit le jour afin de faire de ce territoire celui de la gastronomie». Plus largement elle avance : «Ce territoire a un potentiel économique extraordinaire, je veux mettre en avant ce que nous faisons de mieux». Elle conclut son propos, comme un dessert en quelque sorte, en envoyant un message au gouvernement: «On nous parle de fusion entre des collectivités nous voulons que cela fonctionne après, peu importe le mécano. On nous a beaucoup imposé d’en haut ici avec le résultat que l’on connaît. Il importe d’en tirer les leçons. Il faut écouter les élus de terrain et la population».
«Une cuisine responsable, soucieuse de la préservation de l’environnement»
Jean-Baptiste Lemoyne en vient à Goût de/Good France, une manifestation qui vise à permettre de découvrir une gastronomie festive qui valorise non seulement les artisans et les produits du terroir, mais aussi une cuisine responsable, soucieuse de la préservation de l’environnement. La première édition de cet événement international s’était déroulée en 2015, à la suite de l’inscription de la gastronomie française au patrimoine immatériel de l’Unesco. Reprenant l’idée des «dîners d’Épicure» d’Auguste Escoffier, en 1912, Goût de/Good France encourage les chefs du monde et les ambassades à servir, le même jour, des «dîners à la française» dans les villes des quatre coins du globe. Le membre du gouvernement met en avant l’ampleur de cet atout touristique: «Nous devons rassurer la clientèle internationale après les événements que nous avons connus. Nous allons inviter au voyage, montrer combien la France est accueillante. Nous restons la première destination touristique mais il est hors de question de nous endormir sur nos lauriers, des pays tels l’Espagne et l’Italie sont particulièrement dynamiques». Il rappelle que les secteurs du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie sont producteurs d’emplois et «Ils ont parfois du mal à recruter». Ce goût de France «va toucher pas loin de 4 000 restaurants dans le monde. 300 000 personnes sont attendus, du citoyen lambda qui, en entrant dans un restaurant quelque part dans le monde va se voir proposer de la cuisine française à des personnalités qui seront reçues dans nos ambassades. Et, avec la couverture médiatique, 15 millions de personnes devraient être touchées dans le monde soit l’équivalent d’une campagne de communication de 20M€». Ses opérations doivent montrer que «si ces métiers sont durs ils sont aussi passionnants», poursuit-il avant de souligner: «La gastronomie est aussi un facteur de cohésion sociale. Les chefs marient les produits -l’essence- avec les sens- l’émotion pour créer du sens». Une opération qui doit également valoriser nos producteurs et permettre de les rémunérer au juste prix.
Goût de France soutient la Fondation «No More Plastic»
Le lancement national de Goût de France aura lieu le 21 février à Paris, au Quai d’Orsay. Le thème de l’édition 2019 portera sur le «développement durable à travers une gastronomie responsable et un engagement des chefs dans la préservation de la planète». Après l’Accord de Paris sur le Climat, la France affiche l’ambition d’être à l’avant-garde de la mobilisation mondiale pour l’environnement. Ainsi, Goût de/Good France soutient la Fondation «No More Plastic», engagée dans la protection des océans et la réduction des matières plastiques. Il a été proposé que 5% des bénéfices du repas Goût de/Good France soient reversés à la Fondation «No More Plastic».
Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme, lance enfin: «La Provence est magique. Notre gastronomie est authentique, créative et révèle l’âme de la Provence. Notre mission est de préserver ces savoir-faire qui représentent notre richesse».
Michel CAIRE