Publié le 22 septembre 2020 à 21h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h13
En décernant le titre du chef (français) de l’année à Glenn Viel, qui affiche trois étoiles au Michelin depuis quelques mois, et celui de meilleur pâtissier à Brandon Dehan, jeune chef pâtissier de l’année 2019 au Gault et Millau, le magazine « Le Chef » ne pouvait pas faire plus pour que les projecteurs se tournent vers les Baux-de-Provence et le mythique Oustau de Baumanière, propriété de Jean-André Charial. La distinction est d’autant plus significative qu’elle est attribuée au terme de la consultation de tous les chefs référencés au Michelin. Au lendemain de l’obtention de la troisième étoile, Glenn Viel nous confiait qui prenait cette distinction «comme une reconnaissance et non comme pas un aboutissement !» Dans son potager bio, nul doute que le quadragénaire sera encore plus touché par la reconnaissance de ses pairs. Avec sa cuisine il avoue vouloir «raconter des choses marrantes». Écologie et développement durable font partie des ses préoccupations quotidiennes. Cette année, de son potager qui devrait être totalement opérationnel dans deux ou trois ans, il a récolté, entre autres, 50 kilos d’asperges ; il est désormais autonome en ce qui concerne les tomates et les framboises. Il a aussi élevé deux cochons qui lui ont assuré la charcuterie ! «Je n’ai pas envie de faire du bocal, je n’ai pas envie de raconter quelque chose qui a déjà été raconté… » Et s’il affirme être «un grand rêveur», Glenn Viel ne laisse rien au hasard dans son quotidien. Pour le plus jeune triple étoilé de France : «La création est plus importante que le savoir». Et de nous confier au final: « Il ne faut jamais oublier la force du collectif. Nous sommes une soixantaine à avoir amené la troisième étoile à la maison… » Au sein de ce collectif, Brandon Dehan, chef pâtissier, n’est pas en reste. En osmose avec Glenn Viel, il travaille avec justesse et délicatesse à ses côtés. Les deux regardent dans le même sens avec la passion chevillée au corps et ce coup double obtenu en ce début d’automne devrait encore plus les conforter dans leur volonté de tutoyer les sommets de la gastronomie.
Michel EGEA