Quatre cheffes marseillaises ont passé 3 semaines en résidence culinaire au Cameroun. Une opération financée par la Compagnie fruitière. Depuis les années 30 la société marseillaise commerce avec 4 pays africains. A travers ces premiers échanges l’idée est d’utiliser la cuisine comme medium entre les cultures.

Partage d’identité
Cette résidence culinaire croisée Cameroun-Marseille, Marseille-Cameroun est la première réalisation de ce programme. Initiée par le Fonds de dotation de la Compagnie Fruitière, cette résidence itinérante s’est déroulée entre Douala, Mouanko, Njombé et Yaoundé. La brigade a pu s’imprégner des saveurs et des techniques culinaires camerounaises mais aussi apporter ses techniques à la cuisine locale. « On tend de plus en plus à retrouver les mêmes offres culinaires un peu partout et je trouve ça essentiel de partager nos identités, nos cultures et aussi nos pratiques ancestrales, traditionnelles, analyse Aurore Danthez, cheffe du tiers-lieu le Monticole culinaire. Cela permet de se nourrir les unes des autres pour réaliser quelque chose de métissé, d’hybride ».
Un trio d’acteurs
Cette opération est menée par un trio d’acteurs marseillais engagés : le Fonds de dotation Compagnie Fruitière, l’école EMAHI (École Marseillaise de l’Alimentation et de l’Hôtellerie par l’Inclusion) et Les Cuisines Africaines. « Ce pont que créé notre société entre Marseille et l’Afrique j’avais envie de l’imager, de le décliner autrement indique Marie-Pierre Fabre, la présidente du Fonds de dotation de la Compagnie fruitière. La cuisine est le meilleur médium pour créer des liens entre les pays, des échanges, elle les invite à se parler, à échanger ».
L’une des cheffes a condensé toutes les recettes dans un carnet de bord. Il servira certainement aux futures résidences.
Reportage Joël BARCY