Publié le 4 décembre 2018 à 21h51 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h54
«Il faut créer une sécurité, une cyber-sécurité nationales en poupées russes allant des territoires à l’Europe»
Renaud Muselier participe à la conclusion de la journée. Ses premiers mots sont pour Marseille: «Depuis le 5 novembre dernier notre ville est meurtrie par le drame de la rue d’Aubagne». Puis de rendre hommage à «cette magnifique famille de la Gendarmerie, toujours unie et solidaire à qui nous devons tant, qui est un modèle pour nos concitoyens». «Depuis plusieurs années, poursuit-il, maintenant, avec le retour du terrorisme en France, les gendarmes sont sollicités en permanence, sur le terrain, pour assurer la sécurité et la liberté de vivre librement de nos concitoyens. Dans un contexte de tensions sociales accrues, ils sont sollicités en permanence, sur le terrain, pour assurer la sécurité et la liberté de manifester des Français». Il évoque à ce propos la figure du Colonel Arnaud Beltrame, «mort pour sauver la vie d’un otage dans l’attentat de Trèbes en mars dernier». Au-delà des mots de soutien il tient à rappeler: «Depuis le début de notre mandat, nous avons investi 80M€ dans la sécurité des trains et des lycées. Nous avons généralisé la vidéo-protection, nous avons créé une garde régionale des transports composée de 200 hommes armés. Nous avons également fait le choix d’améliorer les conditions de travail de nos gendarmes. Avec les élus de ma majorité, nous consacrons 1M€ à la construction et à la rénovation de casernes de Gendarmerie. Je pense notamment à celles de Sisteron, de Sospel et de la Crau». Il en vient à la dimension innovation en mettant en exergue «la reconnaissance faciale. Nous serons la première Région de France à l’expérimenter dans les lycées dès le mois de janvier prochain». Puis de se tourner vers le général Lévêque: «vous avez eu cette phrase qui fait particulièrement sens pour le député européen que je suis… «Il faut créer une sécurité, une cyber-sécurité nationales en poupées russes allant des territoires à l’Europe». Avancer sur des sujets d’ampleur comme l’interopérabilité numérique, les “Smart & Safe Cities”, la protection des systèmes de transport et d’énergie suppose de mobiliser une masse critique de financements que la France seule, l’Allemagne seule, ne peuvent assurer. Plus que jamais nous avons besoin d’Europe, de resserrer les liens avec nos partenaires, de porter des politiques communes de sécurité, de nous appuyer sur cet incroyable marché pour expérimenter et développer nos solutions». Le préfet de région, Pierre Dartout exprime à son tour «sa grande confiance en la gendarmerie. Je sais, en tant qu’ancien préfet de Guyane, ce que je dois à la gendarmerie». il en vient au thème du débat et notamment la proximité: «Elle n’est pas seulement physique, elle relève également de la bonne appréhension des problèmes de nos compatriotes, nos territoires. Puis, il y a l’innovation, elle est indispensable, il faut en permanence s’adapter aux nouvelles formes de délinquance ainsi qu’à l’évolution de nos territoires avec une population urbaine à 80%, le développement très fort de la population certaines régions, la baisse dans d’autres; innovation aussi car il faut vous donner les outils technologiques pour vous adapter, afin de contrôler les véhicules, les cartes d’identité plus rapidement». Le général Lévêque, fort du succès de cette première édition, annonce la tenue d’une deuxième autour de la prévention des risques ou de la gestion des flux et la mobilité.
Michel CAIRE