Publié le 22 février 2021 à 21h37 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 14h57
C’est au travers de ses réseaux sociaux que Charles-Ange Ginesy a réagi aux déclarations du préfet Bernard Gonzalez. Pour le président du Département des Alpes-Maritimes et de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, l’ensemble des décisions prises ne sont pas forcément adaptées à la situation. Pour autant, l’élu pense que toute action doit être soutenue et pense que la période à venir doit être sous le signe de la vaccination massive.
Il n’aura donc pas fallu attendre longtemps pour lire la réaction de Charles-Ange Ginesy. S’il se plie à la décision étatique, il n’en reste pas moins circonspect sur certains points, notamment celui de la gestion du couvre-feu. «Je maintiens mon désaveu pour le couvre-feu à 18h qui, à mon sens, n’a pas démontré de réelle efficacité. Nous étions un des premiers territoires à l’appliquer dès le 2 janvier. Cela n’a pas empêché la COVID-19 de se développer dans notre département, faisant de notre territoire celui le plus touché de France, et ce depuis plusieurs semaines », explique le président des Alpes-Maritimes.
Un couvre-feu qui nuit au respect des gestes barrières
Selon lui, il y aurait une réelle problématique au niveau des horaires et notamment la possibilité pour certains de pouvoir s’approvisionner. «L’Etat propose aujourd’hui aux commerces alimentaires d’étendre leur plage horaire le matin, comme si la majorité de la population se rendait dans des grandes surfaces dès 6h30. Les transports en commun sont pris d’assaut, ne permettant pas le respect des gestes barrières », analyse Charles-Ange Ginesy.
Plus loin, il accueille avec un grand soulagement les annonces concernant la gestion de l’approvisionnement dans les vaccins dans les Alpes-Maritimes, même si, selon lui, cela reste en dessous des besoins réels. «La livraison de 4 500 doses Pfizer supplémentaires, prévue pour cette semaine, est une bonne nouvelle. J’avais déjà formulé cette requête au ministre de la Santé le 4 janvier dernier. Cependant, avec près d’un million d’habitants sur notre Département, dont un tiers de seniors, cela reste dérisoire. Ce ne sera pas suffisant », souligne-t-il avec une certaine inquiétude.
La vaccination massive de la population est indispensable
Il précise encore : «Seulement 4,1% de la population maralpine et 29% des plus de 75 ans ont pu être vaccinés. Nous avons la capacité de vacciner massivement, avec des moyens humains et matériels, mais ce n’est pas le cas, faute de doses. Le Département de la Moselle s’est vu attribué près de 30 000 vaccins supplémentaires, car la circulation du variant Sud-Africain était jugée alarmante. Or, le variant britannique représente près de 50% des cas positifs dans notre département. Je le répète : la vaccination massive de la population est indispensable pour combattre la pandémie et enrayer sa propagation ! »
Mathieu Seller