Publié le 23 septembre 2020 à 9h25 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h13
Jean-Charles Filippini a été élu le 30 avril 2020 à la tête du Conseil d’Orientation et de Surveillance (COS) de la Cepac. Âgé de 66 ans, l’ostéopathe installé à Aubagne, président de la Société Locale d’Epargne (SLE) Garlaban-Les Calanques, a succédé à Bernard Niglio, en poste depuis 2014. Ce passionné de sport, qui a pu voyager dans toute l’Europe pour y enseigner son métier, a pu véritablement s’accomplir dans toutes les initiatives à vocation mutualiste impulsées par la Cepac, première banque de l’arc méditerranéen couvrant 5 départements métropolitains et 4 territoires ultramarins français. De multiples actions sociales, menées chaque année, peu connues et peu médiatisées. Actions qui ont encore montré tout leur sens durant la crise sanitaire et le confinement. Entretien.
Destimed : Quel a été votre parcours professionnel ou encore associatif ?
Jean-Charles Filippini : Je suis ostéopathe depuis 1983, année où j’ai installé mon cabinet à Aubagne. J’avais travaillé plus jeune en tant qu’agent commercial à la Caisse d’Épargne. Je venais de réussir le Bac et j’avais besoin d’un travail. Puis, j’ai fait une formation d’ostéopathie pour participer à la création du Collège Ostéopathique de Provence. J’ai pu alors enseigner dans toute l’Europe : Italie, Espagne, Russie, Pologne, Allemagne… Avant de me consacrer aux sportifs de haut niveau pour les suivre et participer aux trois derniers JO : Pékin, Londres, Rio. Avec une médaille de bronze à la clé à Pékin, grâce à Anthony Terras, en tir. Toujours dans l’accompagnement ostéopathique, j’ai pu découvrir d’autres sports et manifestations, de grands trails avec le Mont-Blanc, la Diagonale des Fous, les Templiers, le SaintéLyon… J’ai terminé en 2012 un cursus d’expertise judiciaire en ostéopathie. Je suis marié, père de deux grandes filles, et j’ai deux petits-enfants. J’ai toujours porté un intérêt aux autres. Grâce à mon métier, j’ai la chance de pouvoir m’occuper des gens. Que ce soit à la Croix-Rouge, dans le domaine associatif… Une chose est sûre, j’ai toujours voulu m’investir, et toujours de manière bénévole.
Vous êtes le représentant des sociétaires au sein de la Cepac. Comment êtes-vous arrivé à la tête du COS ?
Je suis membre du Conseil de Surveillance de la Caisse d’Épargne depuis 2011, et président de la Société Locale d’Epargne (SLE) Garlaban-Les Calanques. Je suis dans le Conseil d’Administration de cette SLE depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis sa création. Nous y avons déjà mené de nombreuses actions dans les domaines de l’illettrisme, du handicap, dans la protection des femmes battues… Le 30 avril dernier, j’ai donc été élu, par mes pairs, président du COS. C’est une responsabilité nouvelle pour moi, très importante. On ne se rend pas assez compte de la dimension au départ… Je m’y investis beaucoup. Je vais prendre ma retraite professionnelle à la fin de l’année et je pourrai ainsi y consacrer encore plus de temps, notamment en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE), une des valeurs phare de la Cepac. J’entends aussi, sur le terrain, assurer une relation toujours plus étroite avec le Directoire et les collaborateurs. Je suis très sensibilisé par la démarche de RSE, mais aussi par le rôle philanthropique de la Cepac au service des populations les plus défavorisées. Par ailleurs, la crise sanitaire nous a conduits à mener nombre d’actions notamment dans nos territoires d’Outre-mer. Nous avons créé à cette occasion des commissions d’urgence pour pouvoir faire bénéficier sur place les personnes qui avaient un besoin immédiat de déblocage de fonds. Cela a été l’une des initiatives solidaires de ce COS, que j’ai l’honneur de présider.
Pour mieux comprendre votre fonction et le fonctionnement de la Cepac, pourriez-vous décrire l’articulation entre le Directoire et le COS ?
Le Directoire s’occupe de la gestion administrative et financière de la banque et de tout ce qui relève de son domaine de compétences. En ce qui concerne le COS, nous sommes les représentants des clients sociétaires. Nous avons un rôle de surveillance et ensemble nous contribuons à orienter les choix stratégiques de la Cepac. On ne travaille surtout pas chacun de son côté, mais ensemble. Le Directoire fait des propositions qui sont étudiées en commissions. Il y a 4 commissions constituées de membres du COS, qui pré-étudient les dossiers et les soumettent pour validation au Conseil de Surveillance. Les membres du COS dans lequel siègent également des représentants du personnel sont les représentants élus de tous les sociétaires, car la Caisse d’Épargne est une banque à statut coopératif.
Dans l’engagement humain et personnel qui vous guide, quelles sont les valeurs communes que vous partagez avec la Caisse d’Épargne?
La Caisse d’Épargne est une banque différente des autres, parce qu’elle a une vocation de banque mutualiste. Ce qui me guide personnellement dans le choix de m’y investir, c’est la volonté d’être utile. Comment l’être ? En œuvrant au service de l’intérêt général. Il faut rappeler qu’à l’origine la Caisse d’Épargne a été créée pour aider les autres. Elle est notamment à l’origine de la création et du financement des Bains-douches, des jardins ouvriers, des Livrets d’épargne populaire de précaution (Livret A). Elle est aussi à l’initiative de nombreuses actions sociales et solidaires. Et cet esprit, nous l’avons conservé. Nous l’avons toujours en nous, il est dans nos gènes. Aujourd’hui, nous investissons dans le financement de logements sociaux, de sociétés d’HLM, de grandes constructions, en s’ouvrant sur la Méditerranée et les DOM-TOM, comme dans de grands projets d’Économie Sociale et Solidaire (ESS)… Mais une banque mutualiste prend tout son sens si elle peut s’appuyer sur des collaborateurs impliqués. Le rôle du COS est de préserver cet état d’esprit entre la banque et ses sociétaires en ayant toujours cet objectif en tête : être utile. Cet esprit mutualiste caractérise la Cepac, première banque de l’arc méditerranéen qui couvre aujourd’hui 5 départements métropolitains mais aussi 4 territoires ultramarins : La Réunion, La Guadeloupe, La Martinique et Saint-Pierre-et-Miquelon, pour regrouper plus 300 000 sociétaires.
Comment est désigné le président du COS et comment fonctionne la structure pyramidale de la banque avec ses Sociétés Locales d’Epargne (SLE) et leur Conseil d’Administration ?
Les Sociétés Locales d’Épargne ont été créées il y a 20 ans lorsque les Caisses d’Épargne ont adopté le statut coopératif. Ses clients ont donc acheté une partie du capital sous forme de parts sociales et en sont devenus sociétaires. Pour notre Caisse d’Épagne régionale, ces sociétaires ont été répartis dans 17 Sociétés Locales d’Épargne, pilotées chacune par un Conseil d’Administration représentant la société civile dans toute sa diversité. Cela afin que chaque SLE soit la plus représentative possible de ses clients. Les SLE et leur Conseil d’Administration élisent un président qui les représente au sein du COS. Le poste de président, qui m’a été confié par mes pairs, me permet aussi de représenter la Cepac au niveau national, notamment au sein de la Fédération Nationale des Caisses d’Épargne.
Comment s’organise le travail des commissions ?
Il y a 4 commissions statutaires : le comité d’audit, compétent sur l’information financière et le contrôle des comptes. Le comité des risques, qui prend connaissance de l’évaluation des risques et de leur provisionnement. Le comité de nominations qui se prononce sur la nomination des membres du Directoire. Et le comité de rémunération, chargé de la politique de rémunération de l’entreprise. Les comités sont composés en général de 4 à 6 personnes. Nous avons aussi deux commissions non statutaires mais indispensables : celle de la RSE, qui étudie et gère les dossiers à caractère sociétal, le respect de l’environnement et l’actualité du moment, comme avec la Covid-19. Et une autre dédiée à la vie coopérative qui anime le sociétariat. Il est important de préciser que ces commissions n’ont pas de pouvoirs décisionnaires mais soumettent leurs propositions au COS. Les commissions et le COS se réunissent physiquement régulièrement, à peu près une fois tous les deux mois, sauf cas exceptionnels, comme actuellement avec la Covid où les réunions se font de plus en plus en audio ou visioconférences.
Comment s’organisent vos relations avec les Sociétés Locales d’Épargne géographiquement les plus éloignées, et quel rôle entendez-vous les voir jouer dans les prochains mois ?
Mon rôle est d’assurer le lien entre les SLE, les commissions et le COS, quelle que soit l’implantation des SLE, même si l’une des principales difficultés qui caractérise la Cepac est l’étendue de son territoire géographique. Malgré l’éloignement et le décalage horaire, nous sommes en relation permanente. Ce n’est pas facile, mais passionnant. En termes de disponibilité, j’ai la chance d’être en profession libérale, avec un cabinet qui existe depuis longtemps. J’y exerce du lundi au mercredi midi, avant de consacrer toute la deuxième partie de la semaine à la Cepac, dans mon bureau. A partir du mois de janvier 2021, quand je serai à la retraite, j’y consacrerai au moins quatre jours et demi par semaine. Actuellement, je remplace l’ancien président qui ne pouvait terminer son mandat, car il était atteint par la limite d’âge. Le remplacement a une durée d’un an, mais le nouveau mandat sera renouvelé pour six ans au mois d’avril 2021. Je serai alors candidat à ma succession, notamment pour m’assurer que les orientations que j’ai initiées au cours de cette première année de mandature portent bien leurs fruits. Il faut savoir qu’à cette même date seront également renouvelés tous les membres des SLE et l’ensemble du COS pour une nouvelle mandature de 6 ans.
Cela signifie-t-il qu’il pourrait y avoir en avril 2021 de grands changements dans la composition des SLE et du COS ?
En effet, il y aura des changements, déjà en raison du fait que certains élus seront atteints par la limite d’âge. D’autres ne renouvèleront pas leur candidature. De nouveaux candidats émergeront aussi. Il est toujours intéressant, de toute manière, pour une organisation, que du sang neuf arrive. Pour ma part, je ferai en sorte que ces changements soient le plus positif possible dans l’intérêt de la Cepac. Si je ne devais pas être reconduit dans ma fonction, je resterais néanmoins membre du Conseil de Surveillance pour faire partager mon expérience. Aujourd’hui, nous travaillons en collaboration étroite avec le Directoire, avec lequel j’ai une réunion une fois par semaine. C’est une application du modèle coopératif au sens strict du terme. Ces rencontres hebdomadaires me permettent de mieux comprendre le fonctionnement de la Cepac. Car en ma qualité de représentant des sociétaires, je me dois d’avoir une vision précise de son activité tant commerciale que financière pour pouvoir leur en rendre compte notamment lors des Assemblées Générales des SLE.
Quelles sont les grandes priorités que vous entendez mettre en exergue d’ici avril 2021 ?
Mon idée directrice est que tout le monde doit participer, soit sur le terrain à 200%. Je me suis fait élire sur plusieurs points : le respect des personnes et des textes, la collaboration à la fois entre le Directoire, les cadres supérieurs, le COS, les Sociétés Locales. Il nous faut désormais créer davantage de moments de rencontres entre nous, sur différents sujets, avec un fil rouge : rassembler, communiquer et concrétiser pour donner toujours plus de moyens aux sociétaires pour qu’ils jouent pleinement leur rôle d’ambassadeurs de la Cepac. Et, pour ce faire, il nous faut aller sur le terrain pour rassembler et leur communiquer régulièrement des informations. C’est précisément ce que je vais demander au prochain COS et à tous les administrateurs des SLE. Il faut que les instances supérieures soient à l’écoute des sociétaires et que les sociétaires soient régulièrement tenus informés de ce qui se fait dans leur banque. Je pense sincèrement que dans ce domaine, on peut faire encore plus. Et puis, il y a aussi l’idée de satisfaire les clients au quotidien, cela fait aussi partie de mon rôle. Les problèmes dans une agence peuvent m’être remontés, et mon rôle est également de comprendre ce qui ne va pas.
Quels sont les plus grands défis à relever pour une grande banque coopérative comme la vôtre ?
J’ai clairement identifié un problème : le rôle du COS et toutes les actions sociales qu’il mène, notamment en termes de solidarité ou de missions au service de l’intérêt général, n’ont pas une réelle visibilité auprès de nos clients et du grand public. Or ces actions sont un véritable élément de différenciation par rapport aux autres banques concurrentes, et nous ne savons pas assez les valoriser. C’est l’un de nos défis. Nous investissons chaque année des sommes très importantes à travers chacune de nos SLE pour soutenir des associations caritatives, sportives… Nous aidons beaucoup de gens, mais la lisibilité n’est pas à la hauteur de ce que l’on fait. Nous devons communiquer davantage pour faire connaître toutes nos actions. J’aimerais que l’on aille rencontrer les différents présidents d’associations pour les mettre en avant et leur donner la parole. Il faut redynamiser le rôle des Sociétés Locales d’Epargne. Faire mieux connaître ce rôle et le faire partager avec nos sociétaires. Ce serait bien de pouvoir disposer d’un support médiatique dans ce sens. Nous consacrons un budget moyen de 30 000 € par SLE qui est dédié chaque année à des actions sociales. Il y a 17 SLE, cela fait donc une somme globale consacrée de 500 000 €, ce qui n’est pas rien ! C’est pourquoi, lors de chaque assemblée générale de SLE, j’invite à chaque fois les présidents des associations que l’on a aidées à témoigner auprès des sociétaires de l’utilisation des sommes consacrées aux missions d’intérêt général.
Pouvez-vous nous décrire des actions sociales concrètes et représentatives que vous avez impulsées durant le confinement ?
Nous avons débloqué en urgence 18 000 € pour la Banque alimentaire sur Marseille, à la demande de la présidente de la SLE de Michelet-Mazargues. Nous avons également aidé la Banque alimentaire de la Réunion. Nous avons contribué financièrement à l’achat de masques en Martinique, à la Réunion, en Guadeloupe, à Mayotte, où l’on trouve beaucoup de misère aussi… Pendant la crise sanitaire, un comité de crise s’est créé à l’initiative du Directoire. Toutes les agences étaient ouvertes, les employés étaient couverts sur le plan sanitaire pour pouvoir recevoir les clients dans les meilleures conditions. Les collaborateurs se sont donnés à fond pour mettre en œuvre auprès des clients particuliers ou entreprises les différents dispositifs d’aides de l’Etat : prêts garantis, aides économiques… Les collaborateurs des services internes sont aussi venus prêter main-forte sur le terrain, leur apport a été énorme. Le Directoire se réunissait deux fois par semaine en cellule de crise pour étudier tous les problèmes des clients au quotidien. Ces derniers ont été aidés par des reports d’échéances, des annulations de frais bancaires. Vraiment, un gros effort a été réalisé et il faut rendre hommage à nos collaborateurs. Sans eux, le dispositif n’aurait pas pu fonctionner et tous ont été mobilisés à tour de rôle sur le terrain. Personne n’a été abandonné. C’est une fierté que l’on peut mettre à l’actif de la Caisse d’Épargne.
Comment avez-vous vécu cette période sur un plan plus personnel ?
Mon cabinet a été fermé durant deux mois et demi, j’ai eu davantage de temps pour m’investir dans ma mission au COS. Les membres des commissions et du COS se sont investis à 200 %, et cela a aussi contribué à créer davantage de liens entre nous. Car il a fallu prendre des décisions rapidement, anticiper des réunions en urgence, notamment avec la commission RSE afin de débloquer rapidement des fonds. Nous avons agi au plus vite, avec notre potentiel financier. En seulement 15 jours, les associations aidées ont reçu leur chèque, à l’instar des Banques alimentaires, des Restos du Cœur, et il y en a eu beaucoup d’autres. Nous avions mis la barre à 5 000 € pour pouvoir aider le plus grand nombre. Très vite, de son côté, le président du Directoire avait appelé tous les présidents des SLE pour solliciter leur avis afin d’aider l’IHU du Professeur Raoult. L’accord a été unanime. Tous les dons que l’on a consentis aux associations sont contrôlés afin de vérifier leur bonne affectation. Je vais demander à tous les membres du COS qui président des SLE de faire de même. Il y a peu, par exemple, je suis retourné, un an après, au sein de la maison d’enfants : La Louve, de l’association Fouque, qui s’occupe des enfants maltraités. On leur avait permis de financer une nouvelle aire de jeux aux nouvelles normes de sécurité, avec un tout nouvel équipement qui a coûté 20 000 €. Je suis allé vérifier sur place la réalisation de ce projet. Je vous avoue que cela a été pour moi un vrai bonheur de voir ces enfants heureux d’y jouer !
Est-ce que d’autres actions sociales ont été menées ces derniers mois ?
Nous nous sommes encore intéressés à l’association « La Caravelle », qui s’occupe des femmes battues. Ces dernières sont accompagnées et soutenues dans une structure adaptée, pour vivre une vraie, une autre vie. Nous avons encore contribué à la réalisation d’un jardin potager pour aider des personnes âgées sur Carnoux, participé au déplacement de personnes du 3e âge, sans famille, pour voir un film au Cinéma Eden à la Ciotat et prendre sur place le goûter. Nous avons participé encore à l’achat d’un véhicule équipé pour la Croix-Rouge… Pour cela, il faut aller sur le terrain. Chaque cas est différent et pour comprendre, il faut se déplacer ! A partir du mois d’octobre, d’ailleurs, si la situation sanitaire le permet, j’irais visiter personnellement toutes les Sociétés Locales, y compris celles des territoires ultramarins. Je veux être l’ambassadeur des ambassadeurs, si je peux me permettre de revendiquer ce titre. Il faut que physiquement les gens comprennent que nous sommes là. Nous avons montré financièrement qu’on était présents, mais je sens là-bas un besoin de nous voir, car les îles, c’est loin ! Mon fil conducteur : c’est l’union, du Directoire aux Sociétés Locales et au COS. Je veux faire passer ce message.
Pour pouvoir accomplir tout cela, quelle est votre méthode ?
Si on met de l’investissement humain, on peut sauver le monde ! Et à mon échelle, sur mon secteur, on peut faire beaucoup d’heureux, ou peut-être moins de malheureux, et cela est très important pour nous, car, je le répète, c’est dans nos gènes. Pour ma part, j’ai été élevé dans un quartier populaire de Marseille, entre la Belle de Mai et le Panier. Nous n’avions pas de douche à la maison. Chaque week-end, mon père m’emmenait aux Bains-douches de la Belle de Mai. On se lavait pendant la semaine à l’eau du robinet. Attention, je n’entends pas vous brosser le tableau des Misérables ! Mais je sais ce que c’est que de vivre certaines situations financières difficiles. Et justement la Caisse d’Epargne, avec l’instauration des premiers Livret A, a toujours su jouer un rôle pédagogique dans la gestion de l’argent et dans la constitution d’épargne de précaution. Elle a concrètement permis à de nombreuses familles de faire face à des situations difficiles. En 2021, nous fêterons les 200 ans de la création de la Caisse d’Epargne des Bouches-du-Rhône. Une Caisse d’Épargne qui, pour moi, est une vieille dame qui a permis de donner l’indépendance financière aux femmes en leur permettant d’ouvrir leurs premiers comptes bancaires. Une vieille dame toujours au goût du jour et qui ne doit jamais perdre son âme. Je voudrais qu’elle reste utile et que les valeurs à l’origine de sa création perdurent au moins encore 200 ans. Avec nos clients sociétaires, nous avons des rapports privilégiés qu’il nous faut conserver. Nos clients sont attachés à la Cepac et pour renforcer ce lien, il nous faudra poursuivre nos actions et défendre nos valeurs envers et contre tout. Et surtout… le faire savoir !
Propos recueillis par Bruno ANGELICA