Publié le 23 février 2017 à 10h52 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h53
Dédiée aux partages religieux en Méditerranée avec des chefs d’œuvres tunisiens et des prêts rares internationaux, elle s’est clôturée le 12 février 2017. Placée sous le patronage du Président de la République tunisienne, elle a accueilli 20 750 visiteurs, ainsi que de nombreuses délégations officielles tunisiennes, françaises (1er Ministre, ministre de la Culture) et internationales (Unesco, Union européenne, ministre de la Culture du 5+5, corps diplomatique) et monde économique international (Tunisia 2020).
Cette exposition produite par le Mucem, Musée national des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille, a été présentée pour la première fois d’avril à août 2015. La nouvelle version proposée du 19 novembre 2016 au 12 février 2017 à Tunis est le fruit d’un partenariat exceptionnel entre l’Institut National du Patrimoine, le Musée National du Bardo et le Mucem.
L’exposition
La question des identités religieuses est l’une des plus sensibles parmi celles qui se posent au « vivre ensemble » en Méditerranée. De ce point de vue, la mer intérieure semble être l’espace de la séparation et du conflit. A chacun son Dieu, ses écritures, ses saints. Les échanges se déclinent au pire sous la forme de guerre de religions et de choc de civilisations, au mieux sous celle de dialogues érudits et laborieux. Un phénomène religieux, peu connu du grand public, mais très présent en Méditerranée a été portée à la connaissance des visiteurs de cette exposition : « Lieux Saints partagés » par des fidèles de religions différentes. Des prêts significatifs composaient cette exposition. Ils provenaient d’institutions ou de collections privées internationales (Musée d’art & d’histoire du Judaïsme, à Paris, le diocèse d’Agrigente & la paroisse de Lampedusa, en Italie) ainsi que de l’ensemble des musées tunisiens (notamment de Nabeul, de Sbeitla, de Raqqada, de Carthage, Jerba, de Sfax et de Tunis). L’exposition consistait en un parcours à travers les grandes figures et les lieux saints partagés par les monothéismes en Méditerranée. A la fois artistique, anthropologique et historique, elle réunissait plus de 150 œuvres d’art, objets du quotidien, films et photographies.
L’exposition permettait également de découvrir des espaces rarement montrés au public, fleurons de l’architecture tunisoise : les appartements du Petit Palais, situés au sein même du Bardo ainsi que la salle de Sousse.
Cette belle réussite ouvre la voie à de nouveaux projets entre le Mucem, l’Institut National du Patrimoine et le Musée du Bardo. L’exposition « Lieux Saints partagés » continue son itinérance en Méditerranée et sera présentée à Marrakech, au Musée Dar El Bacha, en octobre 2017.