Grand Théâtre de Provence d’Aix. Mozart avec clarinette et orchestre d’Avignon : Beau et solaire

De plus en plus de femmes dirigent des orchestres. Avec talent, autorité et enthousiasme. Parmi elles, Deborah Waldman, qui à la tête de l’orchestre national Avignon-Provence, dont elle a relevé le niveau, étincelle la formation de son aura magnétique. Et le public du Grand Théâtre de Provence  (GTP) d’Aix de s’en être aperçu une fois encore lors de la soirée « Mozart 1791 » qui accueillait à ses côtés le clarinettiste Pierre Génisson de niveau international. Au programme Mozart donc. Avec pour la partie orchestrale l’ouverture de « Don Giovanni » et la symphonie n°35 dite « Haffner » modèle d’équilibre classique jouée par les plus grands dont Bernard Haitink et Leonard Bernstein.

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Deborah Waldman est à la tête de l’Orchestre national Avignon-Provence  (Photo Christophe Abramowitz)

Deborah Waldman, inventive et généreuse

A leur niveau Deborah Waldman a proposé des versions colorées des œuvres avec un équilibre parfait des pupitres. À la tête de l’Orchestre d’Avignon depuis 2020, Debora Waldman souvent invitée du GTP a su imposer sa rigueur et son enthousiasme à ses 60 musiciens. Un véritable succès pour cette cheffe née au Brésil, révélée par Kurt Masur dont elle fut l’assistante à l’Orchestre National de France. Son affection particulière pour la musique de Mozart et sa proximité artistique avec Pierre Génisson ont donné un moment intense de communion.

Pierre Génisson, clarinettiste inventif

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Le clarinettiste Pierre Génisson (Photo Denis Gliksman)

Marseillais d’origine, Pierre Génisson est aujourd’hui l’un des plus brillants représentants de l’école des vents français. Encensé par la critique, son dixième album, « Mozart 1791 », rend hommage au premier compositeur littéralement amoureux de la clarinette. Entre transcriptions d’airs d’opéra et interprétation du fameux Concerto pour clarinette, le disque « sublime dans une épure orchestrale toute la dimension sacrée de Mozart ». Intenses interventions que furent le « Concerto pour clarinette » et ses transcriptions pour clarinette justement de deux airs de « Cosi fan tutte » comme on ne les entend jamais. Une magnifique soirée… Mozartissima !

Jean-Rémi BARLAND

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