Publié le 16 mai 2019 à 14h56 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h41
Bruno Gilles, Sénateur des Bouches-du-Rhône, déclare dans un communiqué être favorable à la gratuité des transports en commun à Marseille mais il s’interroge «sur les conditions de réalisation de ce projet, notamment financières et environnementales.» A la suite de l’annonce par Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille Provence d’une étude réclamée à ses services concernant «la gratuité » des transports collectifs afin de fluidifier le trafic automobile dans la deuxième ville de France , Bruno Gilles considère que «la gratuité des transports en commun à Marseille est une excellente idée. Elle sera d’autant plus facile à mettre en place que la Métropole est compétente en termes de billetterie. Il faut néanmoins s’interroger sur les limites de cette mesure que sont le risque de saturation du réseau, un impact environnemental lié à l’augmentation du nombre de bus en circulation et un coût de mise en œuvre important.» Précisant cependant, toujours dans le communiqué, qu’«entre le surcoût de véhicules supplémentaires liés à une fréquentation en hausse du réseau et la perte de recettes, ce serait près de 150 millions d’euros par an qui devraient être compensés soit au détriment d’une autre action métropolitaine, soit en augmentant davantage la taxe transports d’entreprises.» «Proposons peut-être, dans un premier temps aux Marseillaises et aux Marseillais, poursuit-il, des jours et tranches horaires de gratuité, afin qu’ils puissent profiter de notre réseau aux heures de pointe (matin et soir) en facilitant leurs trajets domicile-travail, ou encore le week-end pour qu’ils se réapproprient le centre-ville. Le Marseille de demain suppose de réussir la transition énergétique et écologique. Étendons le projet de gratuité des transports lorsqu’ils seront plus verts et plus respectueux de la qualité de vie des habitants. Rappelons enfin que la lutte contre la fraude est un enjeu de taille et une perte financière annuelle de plus de 23 millions d’euros, somme qui pourrait être investie dans les transports de demain.»