Publié le 15 décembre 2021 à 23h19 - Dernière mise à jour le 3 novembre 2022 à 12h34
Depuis quelques semaines, la collecte des ordures ménagères est fortement perturbée par un mouvement de grève d’une partie des agents de la Métropole, dans le cadre de l’application de la loi sur le temps de travail du 1er janvier 2022.
Après des négociations constructives et sérieuses, 5 organisations syndicales sur 6 ont accepté l’accord proposé par la Métropole, qui prévoit notamment une reconnaissance de la pénibilité inhérente aux métiers de la propreté par une décote de 15% du temps de travail annuel, mais également des avancées sociales non négligeables en terme de rémunération, de contrôle médical, de formation. Dans ce contexte, la collecte des ordures ménagères a pu reprendre la nuit dernière, de manière parcellaire, ciblant en priorité les principaux axes les plus encombrés.
Alors qu’ils avaient accepté un premier accord en octobre dernier, avec un taux de décote de 9,5%, les représentants du syndicat Force Ouvrière poursuivent le blocage. «Cette position dogmatique est difficilement compréhensible et confine à l’agression sanitaire contre les habitants. La situation est insupportable pour tous les habitants du territoire, dans un contexte sanitaire déjà marqué par la recrudescence de l’épidémie de la Covid-19», a déclaré Yves Moraine, vice-président du Conseil de Territoire Marseille Provence chargé des négociations, à l’issue du Comité Technique qui s’est tenu ce mercredi après-midi. «Nous avons de ce fait demandé à Mme la Préfète de Police des Bouches-du-Rhône de lancer les réquisitions des agents grévistes au plus vite afin que les rues de nos communes retrouvent leur état normal rapidement », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le tribunal administratif de Marseille, saisi en référé par la Métropole, a ordonné au syndicat Force Ouvrière, «de libérer, dans un délai de 24 heures, le site du centre de transfert des déchets, situé avenue de Lenche, à Aubagne (13400) et le site du garage de la Collecte des Déchets sis 140 Avenue du Millet, à Aubagne (13400).» Selon le vice-président de la métropole: «Cette décision judiciaire devrait permettre la reprise du travail à Aubagne, commune particulièrement impactée par le mouvement de grève des agents de collecte.»
Sur Marseille, près de 2 300 tonnes d’ordures ménagères encombrent toujours la voie publique. Pour limiter les désagréments causés par ce mouvement, la Métropole a déployé une trentaine de caissons temporaires sur l’ensemble de la commune afin de minimiser la gêne occasionnée pour les riverains des quartiers les plus impactés.
La rédaction