C’est au sein de la Grotte Cosquer à Marseille que la Banque des Territoires et les filiales du groupe Caisse des Dépôts viennent d’organiser l’événement Synergie.s pour répondre, dans la continuité de la COP d’avance de la région sud, aux enjeux du changement climatique.
«Cette session témoigne de toute la puissance et de l’engagement du groupe Caisse des Dépôts pour accompagner les défis environnementaux auxquels les acteurs régionaux doivent faire face », indique Alexis Rouque directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de la Banque des territoires, avant d’ajouter : « La région Sud se singularise par son travail sur la planification écologique qui a abouti le 11 décembre à une feuille de route et des engagements proposés aux acteurs de la région. Nous avons pensé que l’heure était venu d’amplifier l’action c’est donc dans ce cadre que nous avons organisé cette journée afin de partager nos expériences, les mettre en synergie car, quand on travaille en commun on réussit.
C’est en effet avec la Région sud que le premier protocole d’expérimentation entre l’État et une Région, dans le domaine de la planification écologique, a été signé en novembre 2022 . Il est à noter que depuis 2017 la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur met la question climatique au cœur de ses politiques publiques avec son Plan Climat « Une COP d’avance ». En 2021, elle a d’ailleurs été désignée par la Commission européenne comme l’une des régions européennes pionnières sur les enjeux d’adaptation au changement climatique.
Olivier Sichel, directeur général par intérim de la Caisse des Dépôts rappelle : «Toutes nos filiales ont pour mandat d’aider au développement des territoires. » D’insister sur les raisons de la mise en place de synergi(es) : « Cela ne sert à rien d’être un groupe si face aux projets de développement nous ne sommes pas capables de trouver des solutions de financement et ces solutions on ne peut les trouver que si on s’inscrit dans la proximité. Raison pour laquelle nous avons souhaité réunir l’écosystème pour échanger, partager, montrer ce que le groupe peut apporter comme solutions opérationnelles et financières. »
Isabelle Campagnola-Savon, qui représente Renaud Muselier, le président de région, considère : « Nous nous trouvons dans un contexte où les défis sont immenses mais les opportunités pour réinventer notre modèle économique, social, environnemental sont tout aussi grandes. » Rappelle que le lancement de la « COP d’avance » par la Région est intervenu à la suite de l’annonce «du retrait des Etats-Unis des accords de Paris par le président Trump . Puis, elle cite les résultats obtenus : « Zéro pics de pollution dans les Alpes ; première ligne de cars 100% électrique sur longue distance en Europe; la mise en place d’Escales zéro fumée avec 90% des escales Corse connectées à Marseille. La connexion électrique des ferries à Marseille a permis d’éviter 25% des émissions des polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre en 2024. » Par ailleurs, poursuit-elle: « Trois millions d’arbres ont été plantés en région sud en 3 ans» et en matière d’énergie, elle signale: « L’installation de la première ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Port-Saint Louis du Rhône et une augmentation de 45% de la puissance photovoltaïque en 3 ans».
Didier Mamis, secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de région : « L’État est très engagé à réduire les émissions carbonées, préserver la biodiversité et nos ressources naturelles. L’État, ses services, agences et opérateurs travaillent résolument en ce sens dans la région dans le cadre d’un partenariat, de tous les jours, avec les collectivités territoriales dans le cadre de la COP régionale. » Décarbonation, respect de la biodiversité, des ressources naturelles « sont des défis qui nécessitent des financements et, dans ce cadre, le soutien de la Caisse des Dépôts est précieux car nous devons réduire de 10 millions de tonnes nos rejets de gaz à effet de serre d’ici 2030 sur les 35 millions de réduction au niveau national ». D’insister sur l’importance d’accroître l’accès à l’électricité. «Nous importons en effet beaucoup d’électricité et il faudra multiplier par 5 notre électricité pour permettre de développer sur Fos une industrie décarbonée ». Il reconnaît par ailleurs « quelques difficultés sur le photovoltaïque » Et rappelle l’importance de l’éolien en mer pour répondre « aux enjeux du changement climatique. »
Cette plénière a été prolongée par 3 ateliers thématiques : énergie, sobriété foncière et mobilité. Des moments d’échanges qui ont permis de présenter des solutions pour la transformation écologique régionale. Il est à noter que le groupe Caisse des dépôts s’est engagé à mobiliser 100 milliards d’euros d’ici 2028 pour accélérer la transformation écologique du pays.
Reportage vidéo Joël BARCY – rédaction Michel CAIRE
