Publié le 5 février 2018 à 20h46 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h56
Il fallait vraiment aimer les chefs pour assister pendant près de deux heures à la cérémonie de remise des étoiles de l’édition 2018 du Guide Michelin. Cérémonie longue et parfois pathétique, mal présentée, avec une musique que n’aurait même pas retenue l’association du cochon farci de Trifoullis les oies pour son loto annuel dans la salle locale des fêtes. Et au bout de la cérémonie, le terrible constat : aucune femme ne figure, seule, au rang des nouveaux étoilés. Alors, certaines ont été plus ou moins mises en valeur par leur conjoint sous les sunlights, comme l’a fait Christophe Bacquié soulignant qu’il était arrivé en 2009 à l’Hôtel du Castellet comme chef mais que c’est son épouse, qu’il avait appelée sur scène à ses côtés, qui assurait la direction de l’établissement. La classe d’un homme, meilleur Ouvrier de France en 2004, qui a quitté sa veste au col tricolore afin d’enfiler «l’officielle Michelin » alors qu’auparavant, Marc Veyrat qui retrouvait 3 étoiles (après les avoir rendues en son temps) repoussait le vêtement pour ne pas contrarier son look noir du chapeau aux chaussures. Marketing, quand tu nous tiens… En fait, la Provence est un peu le parent pauvre de cette nouvelle fournée d’étoiles, deux maisons seulement obtenant une étoile cette année : Louison, le restaurant de Gérald Passedat au Domaine La Coste au Puy Sainte-Réparade et Le Domaine de Manville, aux Baux de Provence, qui avait été oubliée l’an dernier. C’est tout ! Rien dans le Vaucluse, rien dans des Alpes-de-Haute Provence, rien dans la Var hormis le chef Bacquié ! Seules les Alpes-Maritimes tirent les marrons du feu avec deux étoiles attribuées à l’Hostellerie Jérôme (La Turbie), et Flaveur (Nice) et une première à Lou Cigalon-Maison Martin (Valbonne). Enfin, du côté de la Corse, signalons une première étoile pour U Santa Marina (Porto-Vecchio) et La Table de la Ferme (Sartène).
Michel EGEA