Publié le 15 mars 2016 à 21h09 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h24
Après une édition 2015 qui a rencontré un vif succès, l’édition 2016 de Hub Africa qui se déroulera les 7 et 8 avril à Casablanca aura pour thématique «L’entreprenariat comme accélérateur de l’émergence économique». Cette manifestation, qui s’inscrit dans sa cinquième édition, ne cesse de prendre de l’ampleur. Son objectif étant d’informer les opérateurs internationaux sur les opportunités d’investissement par secteur et par pays. De mobiliser les forces de la diaspora africaine et les amis de l’Afrique; de faciliter l’échange d’expertise; d’identifier et faciliter les synergies…
Zacharia Fahim, président de Hub Africa, explique : «Dans la mondialisation que nous connaissons, il faut bien prendre conscience que, Maroc et France, sont en concurrence. Mais, nous devons mesurer que, dans le même temps, nous sommes partenaires car, en Méditerranée ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous divise. Parce que nous avons des concurrents qui s’appellent les États-Unis, la Chine, l’Inde… Or, nous pouvons résister et même gagner dans cette compétition lorsque l’on sait que l’on fait 65% de commerce en plus avec un pays dont on parle la même langue. Pour cela, nous avons un outil : la francophonie. Il faut maintenant prendre conscience de l’opportunité que représente le Maroc, s’en servir pour aller vers l’Afrique francophone, mettre en place des partenariats gagnant/gagnant. Car l’Afrique prend conscience de sa valeur, le Maroc, depuis 30 ans, est solidaire des pays subsahariens. Aujourd’hui, le Maroc est le premier investisseur mondial en Côte d’Ivoire». «Cette année, annonce-t-il, l’accent sera mis sur le Partenariat Triangulaire et la Coopération Sud-Sud. Au-delà des conférences plénières et des multiples ateliers destinés aux entrepreneurs, cette édition offrira surtout une plateforme à géométrie variable reconstituant tout l’écosystème des entreprises pour rencontrer leurs homologues de la rive Nord et rive Sud et construire ensemble des partenariats, capables d’intégrer la culture et les particularités du continent, clé de la réussite dans une Afrique plurielle».
«Marseille a toutes les clés pour être un hub entre l’Afrique»
Précisant que cette plateforme ne se limitera pas aux deux jours que compte le forum, mais donnera lieu à une marketplace dans laquelle «vous pourrez rencontrer vos futurs partenaires et/ou clients aidés en cela par des experts maison qui forts de leurs réseaux et expertise procéderont aux mises en relation nécessaires».
Dominique Brunin, CCI France avance pour sa part : «Marseille a toutes les clés pour être un hub entre l’Afrique et l’Europe ou plus exactement entre les Afriques et l’Europe. Et, dans ces Afriques, la dimension francophone est incontournable dans les aspirations des Africains eux-mêmes». Selon lui : «Le développement est sur ce continent, où la population et le pouvoir d’achat se développent. Nous avons des atouts à faire jouer sur ce marché, sans angélisme, des pièges existent et nécessitent de se faire accompagner. D’autre part, il faut intégrer un changement de paradigme, il n’est plus question d’aller là-bas pour faire un coup et repartir, maintenant il y a une stratégie de partenariat gangnant/gagnant».
Nicolas Le Ny, UPE 13 s’est rendu au Hub Africa de l’édition 2015. Il en est revenu convaincu. «C’est fantastique. Nous avons une majorité de PME à l’UPE 13, nous les amenons là où il y a du business et, au Hub Africa le potentiel est important. Et, nous partageons la francophonie. Pour comprendre l’engouement il faut savoir que des Sénégalais s’organisent, en caravane. La première caravane des entrepreneurs africains, pour accomplir 3 500 km car Casablanca est à leurs yeux le diamant de l’Afrique. Nous, nous voulons aller vers le Sud et, pour cela, nous avons besoin d’être à Casablanca. En plus, cela revient moins cher que de se rendre dans certaines villes françaises»
«L’entreprenariat comme accélérateur de l’émergence économique du continent africain»
Eric Semerdjian, Provence Promotion, indique à ce propos que, quelques jours auparavant, une réunion a rassemblé 160 acteurs économiques sur l’accrochage international de la métropole. «Pour la première fois, on a associé les liens économiques et les coopérations scientifiques, techniques et académiques; pour la première fois on a superposé ces deux images et cela révèle trois liens : avec les États-Unis, l’Europe et le Maghreb. Le Makhrech, l’Afrique et notamment le Maroc sont des lieux de massification».
Louis Aloccio est présent au nom de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF). Il rappelle que cette dernière a vu le jour en 1973 à l’initiative des présidents Georges Pompidou, Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët-Boigny, pour maintenir des liens de coopération économique et institutionnelle entre la France, les pays d’Afrique francophone et Madagascar. Exclusivement centrée sur les relations entre la France, l’Afrique subsaharienne et Madagascar, la CPCCAF a accompagné «la mondialisation des échanges en s’ouvrant ensuite plus largement au Maghreb et à l’hémisphère nord.» «La Conférence rassemble aujourd’hui les acteurs économiques francophones africains de 23 pays, les chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture et des métiers de France, Belgique et du Canada», précise-t-il.
Zacharia Fahim conclut : «Le Hub Africa entend être à nouveau lors des 7 et 8 avril, le lieu de rencontre entre les différents acteurs économiques nationaux et internationaux opérant dans le domaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Ce sera aussi un centre de réflexion sur les problématiques liées à l’investissement avec pour thème : « L’entreprenariat comme accélérateur de l’émergence économique du continent africain »».
Michel CAIRE
Plus d’info et inscription sur hubafrica