Publié le 19 mai 2016 à 22h16 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h16
De manifestation en manifestation on découvre à la Loi Travail quelque intérêt, une avancée sociétale. Elle se révèle même être une arme majeure pour traduire dans les faits les engagements de la France à la COP 21. Ainsi, selon les organisateurs, ils étaient 90 000 à manifester à Marseille ce jeudi 19 mai, deux jours après avoir été, toujours selon les mêmes organisateurs, 80 000. Mesure-t-on à sa juste valeur son effet : une réduction drastique de la pollution, un développement salutaire du co-voiturage, du lien social, la possibilité offerte à des millions de personnes, de tout âge, de marcher, courir, sauter et même chanter. In fine, les manifestations devraient être déclarées de salubrité publique et remboursées par la Sécurité Sociale. C’est une évidence, Myriam El Khomry est la seule qui puisse inaugurer Marseille 2017 Capitale européenne du sport, tant elle a su faire partager par un grand nombre de personnes les valeurs du sport/bien-être…
Alors, face à tous ces bienfaits, on concèdera volontiers que le fait qu’une majorité de Français soit contre cette loi ne soit que broutille, après tout ils avaient déjà voté non au référendum sur le traité constitutionnel, une regrettable erreur qui a été corrigée à Versailles, tout un symbole. Broutille, la violence qui se développe, le phénomène des casseurs. Et qu’importe si le FN vient d’apporter son soutien aux manifestants, attendant de capitaliser sur les frustrations à venir. Comme dirait Emmanuel Macron, l’important, c’est la «Marche », l’important.
Michel CAIRE