Publié le 25 décembre 2017 à 21h49 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h50
C’est avec la comédie musicale «My Fair Lady» de Frederick Loewe composée sur un livret largement inspiré de la pièce de George Bernard Shaw «Pygmalion», que Maurice Xiberras, le directeur général de l’Opéra de Marseille, a décidé d’accompagner la traversée qui mène de 2017 à 2018. Pour diriger cette œuvre, il a fait appel à Bruno Membrey, plusieurs fois invité à diriger l’opérette à l’Odéon, en haut de la Canebière et qui est heureux, pour la première fois de sa carrière, de se trouver à la tête de l’orchestre de l’Opéra. «C’est un grand plaisir pour moi d’être ici, confie celui qui fut pendant plus de 30 ans directeur du conservatoire et du théâtre de Tourcoing, pour faire découvrir cette œuvre aux Marseillais. Car, de mémoire, je pense que « My Fair Lady » n’a jamais été donné dans cette maison.» Une comédie musicale qui fait plus que parler au maestro… «C’est une vieille histoire pour moi. Dans les années 1975, lorsque je suis entré au conservatoire de Paris, Nick Varlan, célèbre directeur d’une troupe musicale, avait besoin d’un pianiste chef de chant pour les répétitions de My Fair Lady. Et c’est sur moi que s’était porté son choix. Je découvrais ainsi cette œuvre que j’allais ensuite diriger de nombreuses fois dans ma carrière.» Tant de fois qu’il ne les compte plus. Mais il se souvient de certaines productions, notamment avec les pensionnaires de la Comédie Française. «J’ai aussi un autre grand souvenir, celui d’avoir vu la pièce Pygmalion avec Sophie Marceau et Lambert Wilson… « My Fair Lady » est chanté en anglais et le texte dit en français. C’est superbement orchestré et les airs sont somptueux. Loewe a fait preuve d’un grand sens de la mélodie et on prend beaucoup de plaisir à la direction en n’ayant pour but que de le partager avec les musiciens, le plateau et, au premier chef, le public…» Marchand de plaisir, Bruno Membrey ? Assurément. Nous l’avons dit plus haut, le directeur musical est aussi un fidèle de l’Odéon où il dirige l’opérette. «Je ne sais pas si tout le monde en est conscient, mais Marseille abrite une des dernières places fortes de l’opérette. Succédant à Jean-Jacques Chazalet, Maurice Xiberras a continué à faire prospérer le genre. A l’exception de quelques rares festivals, il n’est pas d’autres endroits où l’opérette soit reine comme ici. Alors, je dis bravo tout en me demandant combien de temps cela va durer. Car, ce spectacle complet qu’est l’opérette, avec musique, chant, danse, comédie, décors n’est pas facile à monter. Cela demande parfois autant de moyens que l’opéra… Et, si l’opérette restait statique, on s’ennuierait, il faut éviter le côté ringard, redécouvrir et faire redécouvrir, ne pas hésiter à moderniser lorsque c’est possible… Et là aussi, je prends du plaisir à faire ça.» Pour l’heure place à «My Fair Lady» et à la joie des fêtes de fin d’année.
Michel EGEA
Pratique. «My Fair Lady» à l’Opéra de Marseille les 30 décembre et 7 janvier à 14h30, les 31 décembre, 3 et 5 janvier à 20 heures. Réservations : 04 91 55 11 10 / 04 91 55 20 43 – www.opéra.marseille.fr. Direction musicale Bruno Membrey, mise en scène Jean Liermier. Élisa Doolittle : Marie-Ève Munger; Mrs Higgins / Mrs Hopkins : Cécile Galois; Mrs. Pearce : Jeanne-Marie Lévy; Mrs Eynsford-Hill : Carole Clin; Servante / La Reine : Danièle Dinant; Professeur Henry Higgins : François Le Roux; Colonel Hugh Pickering : Jean-François Vinciguerra; Freddy Eynsford-Hill : Raphaël Brémard; Alfred P. Doolittle : Philippe Ermelier; Jamie / 1er Cockney /Charles : Jacques Lemaire; Harry / 2nd Cockney : Arnaud Delmotte; Karpathy / 3e Cockney : Jean-Philippe Corre; George : Jean-Luc Epitalon.