Publié le 31 août 2022 à 18h24 - Dernière mise à jour le 9 décembre 2022 à 10h41
Dernier rebondissement dans l’affaire Hassan Iquioussen. Mardi soir, le Maroc a suspendu le laissez-passer consulaire permettant son expulsion, selon une information d’Europe 1 obtenue auprès de plusieurs sources à Rabat. S’il est arrêté, Iquioussen ne pourrait donc plus être expulsé pour le moment.
Selon plusieurs sources policières, les discussions se poursuivent tout de même entre la France et le Maroc, indique Europe 1. Le laissez-passer consulaire, indispensable pour expulser un étranger en situation irrégulière, a été délivré le 1er août 2022. Il a une validité de 60 jours. « Il serait incompréhensible que ce document qui n’a d’autre fonction que d’officialiser la reconnaissance par le Maroc de la nationalité de Hassan Iquioussen soit suspendu. Comment peut-on reconnaître la nationalité d’un de ses ressortissants un jour et ne plus la reconnaître le lendemain ?», s’interroge le ministère de l’Intérieur.
L’imam de 58 ans a disparu des radars, mardi, après une décision du Conseil d’État validant son expulsion de France vers le Maroc. Il la justifie en pointant les « propos antisémites tenus depuis plusieurs années» par l’imam, lors de prêches ou de conférences diffusées, ainsi que « son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme ». Soit autant d’«actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine», a estimé la juridiction. « S’il est arrêté, il sera immédiatement placé en centre de rétention administrative », a répété le préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, lors d’une conférence de presse ce mercredi après-midi.