Innovation. La société marseillaise Anotherway allie environnement et hédonisme

Publié le 30 septembre 2022 à  11h12 - Dernière mise à  jour le 8 novembre 2022 à  12h41

«Changer le monde sans changer ses habitudes», c’est le slogan d’Anotherway. La société veut offrir des produits bio qui ne ressemblent pas à une punition pour le consommateur.

L’emballage s’emballe

Comme souvent ce sont les réseaux sociaux qui ont lancé Anotherway. Son fondateur, Samuel Olichon, a créé sa société en 2018 et lancé un emballage bio le «Beewrap» sur la toile. 700 000 vues en quelques jours. Depuis il a étoffé sa gamme et emploie une vingtaine de personnes. «L’idée c’est de s’inspirer des ancêtres, de leur bon sens ou de réinventer des usages», explique Samuel Olichon. «Pour l’emballage des aliments au lieu du cellophane on utilise un coton imbibé de cire d’abeille, huile de tournesol et résine de pin. La cire est un antioxydant et un antiseptique, on peut garder le produit plusieurs jours et réutiliser le Beewrap 100 fois. Pour le shampooing ou le gel douche on reconstitue le produit chez soi. On change le monde en ne remplaçant pas un emballage à chaque fois et on réduit nettement l’empreinte carbone».

Samuel Olichon

Dans l’air du temps

Le monde évolue, les mentalités aussi. Selon l’éco-novateur, Sauveur Fernandez «Tout le marketing a été orienté pendant 50 ans sur la facilité. L’idée du consommateur fainéant. Aujourd’hui il est prêt à faire des efforts mais il veut garder une part d’hédonisme. La première génération de shampooing solide a été un échec. Cela ressemblait à un savon primitif. Là avec ces produits, où on dilue une pastille dans l’eau, on retrouve la même texture. On fait un geste pour l’environnement mais sans ascétisme. On garde le même confort sans jeter des dizaine de flacons».

Sauveur Fernandez

Un rôle social

La société se veut aussi une entreprise à mission. « C’est dans l’ADN d’Anotherway depuis le départ, on voulait avoir un impact au niveau environnemental mais aussi social. On travaille avec des Esat (Établissement et Services d’Aide par le Travail) et des associations d’insertion pour fabriquer nos produits avec un impact carbone réduit. On vient d’obtenir le label B-Corp. On n’est que 200 sociétés en France dans ce cas».

Samuel Olichon

samuel_olichon_2.mp4 Dans les prochaines semaines une levée de fonds sera opérée pour une plus grande visibilité des produits. En attendant le petit dernier de la gamme, une tablette pour lave-vaisselle, sans aucun emballage plastique vient garnir les rayons des magasins bio. Un produit naturel à 99,8%. Reportage Joël BARCY

Documents joints

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